L’Almanach international
Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde
30 septembre : la fête nationale du Botswana
Le Botswana Day commémore l'indépendance du Botswana à l’égard du Royaume-Uni le 30 septembre 1966. Beaucoup profitent d'un jour de congé pour se retrouver en famille ou entre amis. Cette année, le 30 septembre tombant un samedi, lundi 2 octobre sera férié, ce qui fait un week-end de trois jours.
Le Botswana Day commémore l'indépendance du Botswana à l’égard du Royaume-Uni, le 30 septembre 1966. Le pays a été créé par la colonisation anglaise en 1885 sous le nom de protectorat du Bechuanaland.
L’indépendance a été proclamée par Seretse Khama . Ce chef de la tribu des Bamangwato, avait fondé en 1961, le Parti démocratique du Bechuanaland qui luttait pour l'indépendance du protectorat. Trois ans plus tard, le Bechuanaland obtenait l'autonomie démocratique.
Les premières élections générales ont eu lieu en 1965, à la suite de l'adoption de la constitution. Le 30 septembre 1996, le Botswana est officiellement devenu une république indépendante au sein du Commonwealth avec Seretse Khama comme premier président. Il est resté au pouvoir jusqu’à son décès en 1980.
La journée débute par des défilés. Puis, les familles célèbrent le Jour de l'Indépendance en organisant ou en participant à un pique-nique ou à un barbecue ; beaucoup profitent d'un jour de congé pour se retrouver en famille ou entre amis. Les décorations sont généralement de couleur bleue, blanche et noire, les couleurs du drapeau du Botswana.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 29 septembre 2025
26 août : une date qui résume les drames de la Namibie
La journée du 26 août est importante en Namibie à plus d’un titre. À l’échelle nationale, on célèbre la Journée des Héros, rappelant le souvenir des militants de la lutte anti coloniale, mais aussi le Herero Day.
La journée du 26 août est importante en Namibie à plus d’un titre. À l’échelle nationale, on célèbre la Journée des Héros (Heroes Day) rappelant le souvenir des militants de la lutte anti coloniale, ayant lutté pour l’indépendance du pays.
La date fait référence à l’attaque, le 26 août 1966, du camp d'Omugulugwombashe par huit hélicoptères de la Force de défense sud-africaine qui a marqué le début de la guerre d’indépendance. Omugulugwombashe était un camp d’entrainement de la SWAPO (Organisation populaire du sud-ouest africain) dont la branche armée, fondée en 1962, était l’Armée populaire de libération de la Namibie (PLAN). La SWAPO militait pour l’indépendance de cette ancienne colonie allemande, appelée alors le Sud-Ouest africain, qui avait été confié à l’Afrique du Sud. En 1966, l’Assemblée générale des Nations Unies a révoqué le mandat de gouvernement de l'Afrique du Sud sur ce territoire et l'a placé sous administration directe de l'ONU. Mais l’Afrique du Sud a refusé de reconnaître cette résolution. D’où la réaction de la SWAPO qui a entrainé une longue guerre d’indépendance qui a duré jusqu’en 1990.
Des célébrations nationales ont lieu chaque année à différents endroits, généralement dans le nord de la Namibie à proximité d'importantes zones de combat. Des centaines de personnes se rassemblent chaque année pour regarder les dirigeants commémorer officiellement les anciens combattants de l'Armée populaire de libération de Namibie (PLAN). De même, des honneurs, tels que des médailles militaires, sont remis ce même jour. Acre des héros, un monument aux morts en dehors de Windhoek, a été inauguré le 26 août en 2002. C'est aussi, ce même jour que l’Institut des Nations Unies pour la Namibie, un établissement d'enseignement supérieur en Zambie sous les auspices des Nations Unies et précurseur de l’Université de Namibie, a été inauguré en 1976. Pour l’ONU, le 26 août est le Namibia Day.
En Namibie, le 26 août a aussi une autre signification. c’est le Jour Héréro (Herero Day), également connu sous le nom de Red Flag Heroes'Day ou simplement Red Flag Day, une commémoration annuelle organisée dans la ville namibienne d'Okahandja. Il honore la mémoire des chefs décédés du peuple Héréro, le peuple majoritaire en Namibie.
On le sait, le pays a été occupé par les Allemands à partir de 1884, ce qui a fini par provoquer le soulèvement des peuples locaux, en particulier des Hereros en 1904. Il s’ensuit une terrible guerre qui s’est achevée sur la bataille de Waterberg le 11 août 1904. Ce massacre des Héréros (et des Namas) est considéré comme le premier génocide du XXe siècle (commémoré chaque 28 mai). Ce que l’Allemagne a fini par reconnaître en mai 2021. Après la défaite, les Héréros survivants menés par Samuel Maharero, ont fui vers le Transvaal où leur chef est mort en exil, le 14 mars 1923. L’administration sud-africaine qui dirige l’Afrique du sud-ouest depuis 1918, a autorisé sa réinhumation à Okahandja, ignorant le rôle que cela jouerait en tant que commémoration de l'anticolonialisation et symbole du nationalisme.
La cérémonie de réinhumation a eu lieu le 26 août 1923 a réuni 3 000 Héros et 100 Blancs, y compris des hauts fonctionnaires. Le Jour Héréro sera célébré chaque année en signe de résistance, d'unité et de loyauté, en mémoire de la lutte anti-coloniale. Dans les rues de la ville d’Okahandja, un défilé haut en couleur est organisé : les hommes sont en uniforme militaire héréro. Les femmes s’habillent avec des tabliers et mettent des bonnets en cuir sur la tête, les bras et les jambes palliés d’anneaux. Beaucoup d’habitants revêtent des vêtements traditionnels faits de peaux d’animaux enduites de graisses et colorée avec de l’ocre rouge.
#hereosday2021
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 25 août 2025
Heroes Day à Windhoek
26 mai : le Guyana célèbre son indépendance
Colonie hollandaise au XVIIe siècle, puis anglaise en 1796, l’ancienne Guyane britannique a obtenue son indépendance le 26 mai 1966 tout en restant un dominion du Royaume-Uni. Ce n’est qu’en 1970, le 23 février, en devenant une république, que le Guyana a véritablement rompu avec la couronne britannique.
Colonie hollandaise au XVIIe siècle, puis anglaise en 1796, l’ancienne Guyane britannique a obtenu son indépendance le 26 mai 1966 tout en restant un dominion du Royaume-Uni. Ce n’est qu’en 1970, le 23 février, en devenant une république, que le Guyana a véritablement rompu avec la couronne britannique. Le premier ministre de l’époque, Cheddi Jagan, est considéré comme le père de l’indépendance.
Les festivités du Jour de l’indépendance (Independance Day) durent deux jours et se déroulent au stade national de Providence : musique, danses caribéennes, festival de la gastronomie… Ce même jour, une cérémonie de lever du drapeau, le discours du président, des concerts et des spectacles, ainsi que des feux d'artifice compètent les célébrations. Le jour de l'Indépendance étant un jour férié national, la plupart des employés bénéficient d'un jour de congé, et toutes les écoles, tous les bureaux gouvernementaux et la plupart des entreprises sont fermés.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 26 mai 2025
26 mai : la fête nationale du Guyana
Le Jour de l'Indépendance est la fête nationale de la République coopérative de Guyane. Ce jour férié commémore l'indépendance de la Guyane britannique le 26 mai 1966.
Le Jour de l'Indépendance (Independence Day) est la fête nationale de la République coopérative de Guyane (Co-Operative Republic of Guyana). Ce jour férié commémore l'indépendance de la Guyane britannique le 26 mai 1966.
L’ancienne Guyane britannique, prise aux Hollandais au début du XIXe siècle, est une colonie de la couronne qui a importé une main d’œuvre indienne pour remplacer les esclaves noirs libérés. Forte d’une importante communauté indienne, le pays a été influencé par l’indépendance de l’Inde en 1947, ainsi que par celle de la Jamaïque en 1962, pays où la communauté noire est majoritaire.
Les premiers partis politiques ont commencé à émerger dans les années 1950. Une fois la nouvelle constitution adoptée en 1953, la plupart des élections générales ont été remportées par le Parti populaire progressiste (PPP). Le chef du PPP, Cheddi Jagan, d’igine indienne, est devenu au poste de Premier ministre. C'est sous sa direction que la Guyane britannique a obtenu son indépendance du Royaume-Uni. Suite à une conférence constitutionnelle tenue à Londres, la colonie devient un État indépendant nommé Guyana le 26 mai 1966.
Le Jour de l'Indépendance en Guyane est célébré par une série d'événements et d'activités qui mettent en valeur la diversité culturelle et les réalisations du pays. La journée commence généralement par une cérémonie de lever du drapeau, au cours de laquelle le drapeau national est hissé accompagné de l'hymne national et de chants patriotiques. Divers spectacles culturels, défilés et processions ont lieu dans tout le pays. Il s'agit notamment de chars colorés, de danses traditionnelles, de spectacles musicaux et d'expositions d'art et d'artisanat guyanais. Les écoles, les organisations et les groupes communautaires participent souvent à ces événements, mettant en valeur leurs talents et leur héritage culturel.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 26 mai 2024
11 février : le Manifeste des 19 contre l’arabisation forcée de la Mauritanie
En Mauritanie, la communauté noire commémore chaque année l’arrestation des 19 signataires d’un manifeste de 1966 dénonçant la décision de rendre la langue arabe obligatoire dans les collèges et les lycées.
En Mauritanie, la communauté noire commémore chaque année l’arrestation des 19 signataires d’un manifeste dénonçant la décision de rendre la langue arabe obligatoire dans les collèges et les lycées.
Le 4 janvier 1966, la totalité des élèves noirs des lycées de Nouakchott et de Rosso s’étaient mis en grève illimitée pour réclamer la suppression du décret d’application de la loi du 30 janvier 1965 rendant obligatoire l’enseignement de la langue arabe dans le secondaire. Ce mouvement de contestation scolaire avait trouvé rapidement un écho favorable auprès de nombreux hauts cadres originaires de la vallée du Sénégal qui dénonçaient leur marginalisation dans un État où les Maures arabisés tiennent le haut du pavé. Le 6 janvier, par solidarité, dix-neuf d’entre eux apportent leur soutien à la revendication de ces élèves et posent le problème de la cohabitation nationale : ils publient que l’on appelle le « Manifeste des 19 ». Dans ce manifeste, ils dénoncent cette loi qu'ils voient comme un obstacle à l'avancement des Noirs non arabophones dans le pays, l'arabisation du pays, ainsi que l'effacement du caractère négro-africain de la Mauritanie dans toutes les sphères de la société. Ils réclament l'instauration du fédéralisme.
Pour contenir la contestation, les élèves du secondaire furent mis en vacances du 19 janvier au 4 février inclus. La rentrée s’est faite dans un climat de grande tension. Le 8 février au lycée de Nouakchott, des rixes ont eu lieu entre les élèves noirs et les élèves maures. Le lendemain, des Haratins (anciens esclaves noirs, de culture maure) armés organisaient des ratonnades dans les quartiers majoritairement noirs de la ville, accusant leurs habitants d’être des Sénégalais et non des Mauritaniens. Trois Maures et trois Noirs ont été tués mais près de 70% des blessés étaient noirs. À la suite de ces violences, le président Moktar Ould Daddah a fait fermer tous les établissements scolaires, musèlé Radio Mauritanie, ordonné un couvre-feu et l’arrestation des 19 signataires du Manifeste. Le 11 février 1966, ils sont emprisonnés à Nbeika.
Depuis cette date, l’anniversaire de l’arrestation de ces militants est l’occasion de dénoncer la marginalisation des Noirs dans ce pays créé par la France de manière arbitraire à cheval sur le Sahel et la vallée du Sénégal, deux mondes très différents. Dans les années 1960, il existait un mouvement panarabiste qui prônait un rattachement de la Mauritanie au Maroc. Certains de leurs porte-voix ont été, eux aussi, emprisonnés à l’époque.
Depuis la mort de Mohamed Abdallahi Ba en 2023, ils ne sont plus que deux signataires à être encore en vie : Daffa Bakary et Aly Kalidou Ba.
Le texte du manifeste de 1966 :
Nous soussignés :
- Déclarons être hostiles à la mesure rendant l'arabe obligatoire dans les enseignements primaires et secondaires.
- Engageons le combat pour détruire toute tentative d'oppression culturelle et pour barrer la route à l'arabisation à outrance.
- Exigeons l'abrogation pure et simple des dispositions des lois 65-025 et 65-026 du 30 janvier 1965 rendant l'arabe obligatoire dans les 1er et 2ème degré et qui ne tiennent aucunement compte des réalités mauritaniennes.
- Rejetons le bilinguisme qui n'est qu'une supercherie, une trahison permettant d'écarter les citoyens Noirs de toutes les affaires de l'Etat.
-Dénonçons la discrimination raciale, l'illégalité, l'injustice et l'arbitraire que pratique le régime en place.
- Dénonçons toute confusion hypocrite visant à poser un problème à tendance politique (Arabe) sous l'optique religieuse (Islam).
- Nions l'existence d'une majorité maure, car les propositions proclamées sont fabriquées pour soutenir le régime dans l'application intégrale de sa politique de médiocrité déjà entamée à l'endroit de la communauté noire.
- Exigeons le remplacement immédiat de tous les commandants de cercle et Adjoints, des chefs de subdivision, des chefs de postes administratifs, des commissaires de police, des commandants de gendarmerie, des juges et Maires-délégués, tous maures se trouvant dans le Sud par des administrateurs et fonctionnaires noirs, seuls soucieux du développement de cette partie du pays et respectueux des populations, et de toutes leurs valeurs.
- Exigeons le placement immédiat de tous les cadres noirs sous-employés dans les situations conformes à leurs diplômes et références.
- Sommes prêts à rencontrer le Président de la République, le Président de l'Assemblée Nationale, le Président du Groupe Parlementaire ;
- Mettons en garde tout responsable noir contre une éventuelle prise de position susceptible de léser les intérêts de la Communauté (noire) ;
- Jurons sur notre honneur de ne jamais transiger ni avec le devoir, ni avec la conscience, de ne jamais nous départir de nos positions justes et honnêtes, de nous maintenir dans ces positions jusqu'à la disparition totale de toute tyrannie, domination et oppression exercées sur la Communauté noire et jusqu'à ce que tout citoyen noir vive libre, digne et heureux en Mauritanie".
Les 19 signataires : Ba Abdoul Aziz, magistrat ; Ba Ibrahima, ingénieur géomètre ; Ba Mohamed Abdallahi, instituteur ; Bal Mohamed El Habib, ingénieur des Eaux et Forêts ; Daffa Bakary, ingénieur des TP ; Diop Abdoul Bocar, commis comptable ; Diop Mamadou Amadou, professeur ; Kane Bouna, instituteur ; Koïta Fodié, ingénieur des TP et bâtiments ; Seck Demba, instituteur ; Sow Abdoulaye, inspecteur de Trésor ; Sy Abdoul Idy, statisticien ; Sy Satigui Oumar Hamady, instituteur ; Traoré Souleymane dit Jiddou, instituteur ; Bal Mohamed El Bachir, administrateur ; Ba Aly Kalidou, inspecteur de Trésor ; Ba Mamadou Nalla, instituteur ; Traoré Djibril, instituteur ; Coulibaly Bakary, instituteur
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 10 février 2024
4 octobre : la fête nationale du Lesotho
Le 4 octobre 1966 le Basutoland devenait indépendant sous le nom de royaume du Lesotho. Les Britanniques occupaient le pays depuis près d’un siècle…
Le 4 octobre 1966 le Basutoland devenait indépendant sous le nom de royaume du Lesotho. Les Britanniques occupaient le pays depuis près d’un siècle (1868) à la demande du monarque de l’époque qui craignait de voir son royaume disparaitre dans la future Afrique du Sud. C’est ce qui explique l’existence d’une enclave au sein du territoire sud-africain, pays dont le Lesotho est économiquement très dépendant.
Ici pas d’apartheid, pas de démocratie non plus et ce n’est pas l’indépendance qui aura amélioré les libertés publiques. Le pays est gouverné de manière autoritaire par son roi, le roi Letsie III (qui a succédé à son père en 1996), lequel s’appuie sur l’armée pour tenir son royaume. Ce have de paix au cœur de l’Afrique du Sud qui parfois servit de refuge aux opposants du régime raciste de Pretoria, fait aujourd’hui figure d’îlot d’autoritarisme au cœur d’une Afrique australe qui se libéralise. Le Lesotho, petit pays pauvre de 2 millions d’habitants, est une dictature militaire.
Le Jour de l'indépendance du Lesotho est une fête nationale largement célébrée dans tout le pays. Il est marqué par des cérémonies de lever de drapeau, des discours, des défilés et des processions colorés, des spectacles et d'autres événements et activités festifs. La réception officielle a lieu dans la capitale Maseru, elle est présidée par le roi et le premier ministre.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 3 octobre 2022
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