11 juillet : il y a 100 ans, la Mongolie échappait à l'emprise de la Chine

 

Chaque année depuis 1921, la Mongolie organise des concours et jeux traditionnels pendant trois jours à partir du 11 juillet. C’est le Naadam, la fête nationale de la Mongolie. Ce festival a été inscrit en 2010 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO.

Le festival comprend trois compétitions sportives (tir à l'arc, courses de chevaux, lutte mongole) collectivement appelées « les trois jeux d'hommes » ou « les trois compétences viriles ». Récemment, les femmes ont commencé à participer aux courses de chevaux et aux jeux de tir à l'arc, mais la lutte mongole reste toujours un sport exclusivement masculin. Des compétitions ont lieu dans tout le pays, mais le plus grand festival a lieu au stade national des sports à Oulan-Bator, la capitale de la Mongolie. La cérémonie d'ouverture présente des athlètes, des cavaliers, des danseurs et des musiciens. La cérémonie est suivie des compétitions qui durent trois jours.

La tradition locale voudrait que cette fête ait été créée par Gengis Khan au début du XIIIe siècle. Toutefois, c’est depuis la Révolution mongole de 1921 qu’elle est organisée sous sa forme actuelle. Seule une partie de la Mongolie avait pu alors échapper à l’emprise de la Chine. Elle y est parvenue avec l’aide de la Russie, dès 1911, puis de l’URSS dont la Mongolie deviendra le premier État satellite. La révolte populaire de 1921 a été menée par Damdin Sükhbaatar. Un Parti populaire mongol a été aussitôt créé et un gouvernement provisoire nommé le 11 juillet 1921. C’est cette date que l’on commémore aujourd’hui, 100 ans après.

La Mongolie dite intérieure, quant à elle, demeure toujours sous tutelle chinoise et subit aujourd’hui une politique agressive de sinisation au même titre que les Ouïghours.

Le Naadam mongol est intimement lié au mode de vie nomade des Mongols qui pratiquent depuis très longtemps le pastoralisme dans les vastes steppes de l’Asie centrale. Des traditions orales, des arts du spectacle, des plats nationaux, l’artisanat et des formes culturelles telles que le chant long, le chant diphonique Khöömei, la danse Bie biyelgee et le violon appelé morin khuur sont également des composantes majeures du Naadam. Les Mongols suivent des rituels et des pratiques spécifiques pendant le festival, notamment le port de costumes spéciaux et l’utilisation d’outils et d’articles de sport particuliers.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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