L’Almanach international

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1995, Azerbaïdjan, constitution, 12 novembre Bruno Teissier 1995, Azerbaïdjan, constitution, 12 novembre Bruno Teissier

12 novembre : le Jour de la constitution azerbaïdjanaise, habillage d'une dictature

La constitution a été adoptée en 1995, un 12 novembre, c’est la première d’un Azerbaïdjan indépendant, mais ce n’est toujours pas celle d’un État démocratique.

 

L’impitoyable dictature azerbaïdjanaise ne respecte guère pas la constitution adoptée le 12 novembre 1995, cela n’empêche pas le régime d’avoir adopté, dès 1996, un  Jour de la Constitution (Konstitusiya günü) qui est devenu férié 2006.

La première république (1918-1920) n’avait pas eu le temps d’adopter une loi fondamentale, si bien que la première constitution azerbaïdjanaise avait été adoptée en 1921, dans le cadre de l’URSS. Elle avait ensuite été remplacée en 1978, toujours dans le cadre d’une fédération non démocratique et dominée par le Parti communiste. Celle qui a été adoptée en 1995, un 12 novembre, est la première d’un Azerbaïdjan indépendant, mais ce n’est toujours pas celle d’un État démocratique. L’Azerbaïdjan s’apparente à une pétromonarchie dirigée par la famille Aliev. Heydar Aliev, l’ancien dirigeant communiste, a pris le pouvoir en 1993, c’est lui qui a fait voter la constitution que l’on célèbre aujourd’hui. Il a régné sans partage sur le pays jusqu’en 2003. Son fils, Ilham Aliev lui a succédé. Il dirige depuis le pays d’une main de fer. Le 21 février 2017, Ilham Aliyev a nommé son épouse Mehriban Alieva au poste de vice-présidente. Ce poste a été créé en 2016 par un référendum constitutionnel.

Il n’y a plus d’ONG indépendantes en Azerbaïdjan, plus aucun défenseur des droits de l’homme, plus de journalistes indépendants. Tous les opposant sont en prison ou ont été assassinés.

Le Jour de la constitution est férié. S’il ne tombe pas un jour ouvrable, c’est le premier jour ouvrable qui suit qui est chômé.

Un article de l'Almanach international

 
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1975, Comores, 12 novembre, fête patriotique Bruno Teissier 1975, Comores, 12 novembre, fête patriotique Bruno Teissier

12 novembre : la Journée nationale Maoré contre la France

Le 12 novembre 1975, la République des Comores était admise aux Nations unies, cet anniversaire est l’occasion de réclamer le retour de Mayotte dans l’archipel

 

Le 12 novembre 1975, la République des Comores était admise aux Nations unies, mais ce jeune État, indépendant depuis le 6 juillet de la même année n’est composé que de trois îles : Grande Comore, Mohéli et Anjouan, tandis que Mayotte (Maoré, en langue locale ), la quatrième île de l’archipel demeurait française. À chaque anniversaire de l’admission des Comores à l’ONU, un jour férié vient rappeler qu’une île manque à l’appel car elle a souhaité, par referendum, demeurer dans le giron de la France. Une situation intolérable pour les autorités comoriennes qui dénoncent le colonialisme de la France depuis l’occupation de Mayotte en 1841, puis de l’ensemble de l’archipel en 1892.

Depuis 2006, cette journée du 12 novembre est fériée mais la mobilisation populaire contre la France n’est guère importante, sauf quand il s’agit de dénoncer le « visa Balladur » instauré en 1995 qui supprime la libre circulation dans l’archipel. Aux yeux de certains, la départementalisation en 2011 n’a fait qu’aggraver la situation des Comoriens pour qui l’accès à Mayotte est de plus en plus difficile.

L’association Ngo’Shawo organise pour la Journée nationale Maoré, une marche blanche ce 12 novembre, à Moroni. La tenue de rigueur est le blanc, pour rendre hommage aux milliers de personnes mortes noyées dans le bras de mer entre Anjouan et Mayotte en tendant de rallier cette dernière à bord de kwassa.  

 

le slogan de la journée du 12 novembre aux Comores

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1912, Chine, 12 novembre, Taïwan Bruno Teissier 1912, Chine, 12 novembre, Taïwan Bruno Teissier

12 novembre : Taïwan honore le père de la Chine moderne

La journée est fériée à Taïwan, jour anniversaire de Sun Yat Sen (1866-1925), le « père de la Chine moderne ». Une cérémonie lui est dédiée au fastueux mémorial qui lui a été construit dans le centre de Taïpeh. Mais, la commémoration n’est pas du goût de tout le monde…

 

La journée est fériée à Taïwan, jour anniversaire de Sun Yat Sen (1866-1925), le « père de la Chine moderne ». Une cérémonie lui est dédiée au fastueux mémorial qui lui a été construit dans le centre de Taïpeh. Mais, la commémoration n’est pas du goût de tout le monde. En quoi le fondateur, en 1912, d’une république chinoise centrée sur la ville Nankin, à une époque où l’île de Formose (devenue Taïwan) était une possession japonaise,  peut-il concerner les autochtones de l’île ? Et même la grande majorité des chinois Hans installés à Taïwan depuis les XVIIe et XVIIIe siècle ? Depuis que les indépendantistes sont au pouvoir à Taipeh, cette commémoration est un peu mise en sourdine, mais reste chômée. Certains proposent même de supprimer tous les portraits géants dans le pays.

 
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