L’Almanach international
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20 décembre : la fête cafre célèbre la liberté des Réunionnais
L’île de la Réunion résonne depuis hier soir des rythmes du maloya, cette musique créée par les esclaves et quasiment interdite jusqu’aux années 1960. La Fête de la liberté commémore l’abolition de l’esclavage, le 20 décembre 1848.
L’île de la Réunion résonne depuis hier soir des rythmes du maloya, cette musique créée par les esclaves et quasiment interdite jusqu’aux années 1960. La Fête de la liberté commémore l’abolition de l’esclavage, le 20 décembre 1848. Il était déjà aboli depuis 1834 dans les îles voisines de Maurice et des Seychelles. À la Réunion, cette loi a été attendue pendant des décennies. Ce jour-là, un 20 décembre (20 désanm) donc, 62 000 esclaves ont été libérés, soit plus de 60% de la population de la Réunion. Leur premier geste a été d’abattre le poteau où ils étaient fouettés en public sur la place du marché de Saint-Denis, la capitale de l’île. Cette date n’est fériée à la Réunion que depuis 1983 et la fête Cafre (fèt kaf) est récente.
Ce soir, la Nuit de la liberté sera marquée par un grand défilé aux flambeaux descendant la rue de Paris, à Saint-Denis. Chaque localité de l’île a prévu un kabar, grands bals populaires où s’exprime le maloya, musique dont le Parti communiste réunionnais a fait depuis les années 1970, un chant identitaire et revendicatif. Depuis 2006, il est inscrit au Patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 19 décembre 2022
27 mai : la Guadeloupe commémore l’abolition de l’esclavage
Après la Martinique, le 22 mai, c’est au tour de la Guadeloupe de célébrer le 174e anniversaire de l’abolition de l’esclavage, le 27 mai 1848.
Après la Martinique, le 22 mai, c’est au tour de la Guadeloupe de célébrer le 174e anniversaire de l’abolition de l’esclavage, le 27 mai 1848 par le gouverneur de la Guadeloupe. Pour éviter une émeute, comme en Martinique, celui-ci a aussi anticipé l’arrivée du décret, lequel , voulu par Victor Schœlcher, n’est parvenu que le 5 juin et selon ses termes l’émancipation n’aurait dû avoir lieu qu’en août.
L’esclavage avait été aboli une première fois le 4 février 1794, mais les propriétaires d’esclaves avaient rejoint la contre-révolution et menacé de se tourner vers les colonies anglaises où l’esclavage avait toujours cours, Napoléon l’avait finalement rétabli en 1802, au prix d’émeutes violemment matées.
C'est au Fort Delgrès, comme chaque année que les autorités politiques et administratives de l'archipel se retrouvent pour marquer par un dépôt de gerbe cette commémoration de l’abolition et honorer la mémoire de tous les esclaves morts sans avoir connu cette liberté.
Une cérémonie aussi organisée pour rendre hommage à tous les héros de l'épopée de 1802, au nombre desquels Ignace, Massoto, Solitude. Cette dernière, une mulâtresse pendue en 1902, à l’âge de 30 ans, le lendemain de son accouchement, a été il y a quelques jours, honorée par la Ville de Paris d’une statue, dans un squatre du 17e arrondissement qui porte son nom.
On le sait, si les esclaves libérés n’ont obtenu aucune compensation pour les années de captivité et de travail forcé (pas de répartitions des terres, pas de réformes foncières… ), les quelque 10 000 propriétaires d’esclaves des colonies françaises qui ont reçu, à partir de 1849, des indemnités de 126 millions de francs or pour compenser cette abolition. Une équipe de chercheurs du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) a mis en ligne, vendredi 7 mai, une base de données détaillant les indemnités versées par l’État français aux propriétaires d’esclaves.
Demain, 28 mai, c’est la partie française de Saint-Martin qui commémorera l’abolition.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 26 mai 2022
3 juillet : Jour de l'émancipation aux îles Vierges américaines
Ce jour férié commémore l'abolition de l'esclavage dans les Antilles danoises le 3 juillet 1848. C’est le Jour de l'émancipation (Danish West Indies Emancipation Day).
Ce jour férié commémore l'abolition de l'esclavage dans les Antilles danoises le 3 juillet 1848. C’est le Jour de l'émancipation (Danish West Indies Emancipation Day).
La Compagnie danoise des Indes occidentales s'était iétabli sur une partie de l'archipel des îles Vierges (devenue ensuite une colonie des États-Unis), au XVIIe siècle. La traite transatlantique des esclaves vers l'archipel a commencé en 1673. Les esclaves travaillaient principalement dans les plantations de canne à sucre. Ils ont été contraints de travailler dans des conditions difficiles et ont été traités de manière inhumaine. Cela a conduit à plusieurs grandes révoltes, telles que l'insurrection des esclaves de 1733 à Saint-Jean qui a duré six mois : 9 000 esclaves noirs de l'île de Sainte-Croix, dirigés par Moïse « général Buddhoe » Gottlieb, se sont révoltés et ont demandé leur liberté. C’était le 3 juillet 1848.
Peter von Scholten était le gouverneur des îles depuis 1835. Il a essayé d'alléger le fardeau des esclaves en permettant la propriété privée et en créant des écoles pour eux. Lorsque la révolte d'esclaves non violente éclata sur l'île de Sainte-Croix en 1848, von Scholten décida alors de libérer tous les esclaves. L'esclavage dans les îles antillaises danoises a donc été officiellement aboli le 3 juillet 1848 (en fait quelques mois plus tard), soit bien avant qu’il ne le soit aux États-Unis. L'anniversaire de cet événement a été déclaré jour férié dans les îles Vierges américaines.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2 juillet 2021
26 juin : le drapeau roumain
La Roumanie fête son drapeau adopté en 1848 quand le gouvernement révolutionnaire a décrété le tricolore comme drapeau national pour tous les Roumains.
La Roumanie fête son drapeau adopté en 1848 par le gouvernement révolutionnaire. S’inspirant du drapeau français, celui-ci avait décrété le tricolore actuel comme drapeau national pour tous les Roumains le 26 juin 1848. La Journée du drapeau national (Ziua drapelului național al României) a été instaurée en 1998 à l’occasion de 150e anniversaire. Ce jour férié n’est pas un jour chômé.
Pour les deux principautés roumaines, les Règlements organiques de 1831 avaient fixé les couleurs symboles de chacune : bleu et rouge pour la Moldavie et bleu et jaune pour la Valachie. Selon la légende, le drapeau roumain serait, en effet, un mixte des deux drapeaux des deux principautés qui ont formé le pays. Jusqu’en 1848, les bandes étaient horizontales. En 1918, la Transylvanie, le Banat et la Bukovine se sont joints à la Roumanie sans que le drapeau soit modifié.
À partir de 1918, Tricolorul românesc était orné des armoiries royales, remplacées, ensuite, par des symboles communistes de 1947 à 1989. Au moment de la chute du régime communiste, on a donc arboré un drapeau avec un trou en son centre comme symbole de la révolution.
Le Tchad possède le même drapeau bien que chacun des deux pays affirme que les nuances du bleu diffèreraient, celle du Tchad serait plus foncée. Andorre et la Moldavie ont également le même tricolore mais mais frappé en son centre d’un blason.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 juin 2021
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