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1987 Bruno Teissier 1987 Bruno Teissier

11 octobre : la journée du coming out

Ce jour-là, aux États-Unis et dans quelques autres pays, gays, lesbiennes et transsexuels sont encouragés à avouer publiquement leur homosexualité. Une occasion aussi de se souvenir qu’en France, l’homosexualité n’a été dépénalisée qu’en 1982 par le ministre de la Justice Robert Badinter…

 

La journée du coming out est marquée tous les ans le 11 octobre dans le monde anglo-saxon principalement mais pas seulement. Ce jour-là, gays, lesbiennes, bis, trans, queer… sont encouragés à rendre publique leur homosexualité.

Aux États-Unis, le National Coming Out Day (NCOD) est observé depuis 1988, c’est l’anniversaire de la « marche sur Washington pour les droits des gays et lesbiennes » qui se tint le 11 octobre 1987 et réunit 500 000 personnes. On était en pleine épidémie de sida et sous la présidence Reagan. L’année suivante, sous l’impulsion du psychologue Robert Eichberg et de la militante Jean O’Leary, le 11 octobre, jour anniversaire, des milliers de personnes avaient avoué leur homosexualité dans la presse américaine. C’est ainsi qu’est né le NCOD, dont on célèbre le 37e anniversaire dans une Amérique de Trump qui a bien régressé sur la question.

NCOD est conçu pour sensibiliser au mouvement des droits civiques LGBTQ+ et pour célébrer le fait de sortir et de vivre une vie ouverte et libre. Ce jour-là, des défilés, des rassemblements et d'autres événements et activités sont organisés. Les participants (à la fois des individus LQBTQ+ et des alliés hétérosexuels) portent des symboles LGBTQ+ tels que des drapeaux arc-en-ciel et des bagues de liberté.

Même si les marches des Fiertés, inaugurées à New York en 1970, constituent aujourd’hui des rendez-vous souvent plus adaptés aux calendriers locaux, partout où c’est possible. Le Coming out day n’a jamais cessé d’être marqué dans de nombreux pays, surtout anglo-saxons. Par exemple, à Pasadena, en Californie, un grand rassemblement ouverte à tous, se déroule de 11h à 13h au Memorial Park, lieu de rassemblement incontournable, réputé pour ses événements communautaires. À Philadelphie, un festival se déroulera dimanche 12 octobre, sous le thème « À voix haute, devant : protection du pouvoir et fierté », le festival de 2025 est un appel à la communauté LGBTQ+ pour se rassembler et « établir une nouvelle norme pour une fierté inclusive et dirigée par la communauté ».

On rappellera qu’« en France, l’homosexualité ne sera dépénalisée qu’en 1982 par le ministre de la Justice Robert Badinter. En 1998, le coming out politique est incarné par Bertrand Delanoë, premier homme politique français à révéler publiquement son homosexualité, avant d’être élu maire de Paris, en 2000. Il faudra ensuite attendre 2013 pour que la loi « Mariage pour tous » légalise le mariage et l’adoption pour les couples de même sexe.» (extrait d’un article d’Aimée Le Goff, Têtu, 10 octobre 2023).

Depuis 2013, la France a évolué de manière très paradoxale. On a une extrême droite qui s’affiche de plus en plus gay-friendly, avec une cheffe de parti vivant de manière notable avec une femme, des députés, comme Sébastien Chenu ou Jean-Philippe Tanguy, qui on fait leur coming out, alors qu’en son temps, Florian Philippot n’avait pas osé sauter le pas de lui-même, un Jordan Bardella qui entretien l’ambiguïté… En revanche, à l’extrême gauche, on se montre au contraire bien plus frileux qu’on ne le fut, de façon de ménager une clientèle de plus en plus conservatrice en la matière. Les extrêmes mis à part, la question s’est largement banalisée dans le reste de la population et la manif contre le “mariage pour tous” semble appartenir à un temps très ancien. Nombre de ses participants ont depuis admis regretter leur participation.

En ce 11 octobre, il ne faut pas oublier que les relations homosexuelles sont punies par la loi dans 67 États sur 193 et qu’elles sont encore passibles de peine de mort dans douze d’entre eux : Afghanistan, Arabie saoudite, Bruneï, Émirats arabes unis, Iran, Mauritanie, Nigeria, Pakistan, Qatar, Soudan, Somalie, Yémen.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 10 octobre 2025

 
Le logo du NCOD conçu par Keith Haring

Le logo du NCOD conçu par Keith Haring

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1854, Bolivie, 11 octobre, Femmes Bruno Teissier 1854, Bolivie, 11 octobre, Femmes Bruno Teissier

11 octobre : la journée de la femme bolivienne

C’est Lidia Gueiler Tejada, l’unique femme qui fut présidente de la Bolivie, qui a institué cette Journée des femmes en 1980. Elle a choisi l’anniversaire d’Adela Zamudio, née le 11 octobre 1854, une poétesse, enseignante, précurseur de l’éducation laïque et militante pour le droit des femmes.

 

C’est Lidia Gueiler Tejada, la première présidente de la Bolivie, qui a institué cette Journée des femmes (Día de las Mujeres) en 1980. Elle a choisi pour date l’anniversaire d’Adela Zamudio, née le 11 octobre 1854, une poétesse, enseignante, précurseur de l’éducation laïque et figure incontournable de la lutte pour l'égalité des sexes en Amérique latine.

​​Décédée en 1928, elle n’a pas connu le droit de vote, accordé en 1952 seulement dans son pays. Ce n’est que récemment que les femmes boliviennes ont eu la possibilité de participer à la vie politique au plus haut niveau. Dans l’assemblée élue en 2020, elles représentent tout de même 57 % des députés ! Dans leur grande majorité elles sont membres du Mouvement pour le Socialisme (MAS), le parti au pouvoir. Dans le classement des Nations unies « Les femmes en politique », la Bolivie se classe troisième dans le monde pour la représentation des femmes au parlement, derrière le Rwanda et Cuba.

À l’échelle du sous-continent, un certain nombre de femmes ont pu accéder au poste de présidente de la République : Ertha Pascal-Trouillot (1990, Haïti) ; Violeta Chamorro (1990, Nicara­gua) ; Janet Japan (1997, Guyana) ; Mireya Moscoso (1999, Panama); Michelle Bachelet (2006, 2014, Chili) ; Cristina Kirch­ner (2007, Argentine) ; Laura Chin­chilla (2010, Costa Rica) ; Dilma Rousseff (2011, Brésil) ; Jeanine Áñez Chávez (2019, Bolivie) ; Dina Boluarte Zegarra (2022, Pérou). Seule cette dernière est actuellement au pouvoir dans le sous-continent. Un peu plus au nord, Claudia Sheinbaum, dirige le Mexique depuis le 1er octobre 2024.

À l’échelle mondiale, c’est aujourd’hui la Journée internationale des filles, instaurée par les Nations Unies. Cette année, elle est célébrée sous le thème « La vision des filles pour l'avenir ».

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 10 octobre 2024

 
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11 octobre : fête patriotique en Macédoine du Nord

Ce Jour de l'Insurrection populaire est l’anniversaire du début du soulèvement des partisans yougoslaves le 11 octobre 1941 contre les Bulgares qui occupaient l’essentiel du territoire de l’actuelle Macédoine du Nord.

 

C’est la plus grande fête nationale en Macédoine du Nord après celle du 2 août. Son nom officiel est le Jour de l'Insurrection populaire (Ден на народното востание), mais pour les Macédoniens, c’est tout simplement le 11-Octobre (11 ви октомври). Il s’agit de l’anniversaire du début du soulèvement des partisans yougoslaves le 11 octobre 1941 contre les Bulgares (alliés des Allemands) qui occupaient l’essentiel du territoire de l’actuelle Macédoine du Nord depuis avril. Cette résistance aux forces de l‘Axe qui s’intensifie les années suivante, va permettre la proclamation le 2 août 1944, d’une Macédoine démocratique en tant qu'État indépendant lequel se fondra dans la Yougoslavie socialiste de 1946 à 1991.

Ce 11 octobre 1941, trois groupes de résistants macédoniens interviennent simultanément. Le premier attaque un poste de la police bulgare. Le deuxième prend d’assaut une prison, sans pouvoir toutefois faire évader les prisonniers. Le troisième coupe les communications téléphoniques. Cette première action des partisans locaux n’aboutit qu’à de minces résultats mais dès le lendemain, de nouvelles actions sont lancées… C’est le début de la lutte armée, encadrée par le Parti communiste, et l’embryon d’une armée nationale. Le 11 octobre, en Macédoine du Nord est aussi le Jour de l’Armée, laquelle est aussi célébrée le 18 août.

Outre les discours officiels et les dépôts de gerbes au cimetière des partisans de Skopje en hommage aux 15 héros nationaux et aux 650 combattants qui ont sacrifié leur vie sur l'autel de patrie. La journée se termine par des concerts festifs et des réjouissances populaires dans toutes les localités du pays.

C’est aussi le 11 octobre que l’on décerne le prix du 11-octobre dans l’enceinte du Parlement. Ce prix est la plus haute distinction nationale en Macédoine du Nord. La journée est aussi l’occasion d’actions patriotiques comme, traditionnellement, de donner son sang. De nombreuses écoles dans le pays porte le nom de 11-Octobre. La date est dans toutes les têtes, dans la capitale, la rue du 11-Octobre relie l’assemblée à la place principale de Skopje, la place de Macédoine. 11-Octobre était aussi le nom de la plus grande entreprise de Skopje, produisant des autobus, aujourd’hui appelée Sanos.

Ce 11 octobre 2022, à l'occasion de la célébration de la fête nationale du 11 octobre - Journée du soulèvement national, le gouvernement de la République de Macédoine du Nord se rend cette année au Mémorial-Ossuaire de Kumanovo pour la cérémonie principale de la journée . Cette année, la devise est " Toujours du bon côté". Des délégations gouvernementales déposent également des fleurs devant les monuments des combattants tombés du NOB à Skopje et Prilep.

À Prilep, le Musée mémorial "11 octobre" expose plusieurs centaines de photographies et des documents importants de la lutte de libération nationale. Chaque 11 octobre, l’orchestre de la ville de Prilep organise un parcours du centre-ville jusqu’à la colline des Invaincus (mémorial construit en 1961 pour le 20e anniversaire) d’où sont tirés des feux d'artifice spectaculaires.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 10 octobre 2022

 
Le 11-Octobre 2019

Le 11-Octobre 2019

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