L’Almanach international

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2007, Pakistan, 27 décembre Bruno Teissier 2007, Pakistan, 27 décembre Bruno Teissier

27 décembre : le souvenir de Benazir Bhutto

Des dizaines de milliers de partisans sont attendus comme chaque année à Garhi Khuda Bakhsh, petite localité du Sindh (province méridionale du Pakistan) où se trouve le fastueux mausolée de la famille Bhutto…

 

Des dizaines de milliers de partisans sont attendues,  comme chaque année, à Garhi Khuda Bakhsh, petite localité du Sindh (province méridionale du Pakistan) où se trouve le fastueux mausolée de la famille Bhutto. Le bâtiment de marbre, aux allures de palais, témoigne de la puissance de cette lignée de féodaux qui a donné deux premiers ministres au pays : Zulficar Ali Bhutto, dans les années 1970, et sa fille Benazir dans les années 1980 et 1990. Le premier a été exécuté à la suite d’un coup d’État militaire, le 4 avril 1979. La seconde, première femme à avoir été élue démocratiquement dans un pays musulman, a été assassinée le 27 décembre 2007. L’ampleur des rassemblements tous les 27 décem­bre (et chaque 4 avril), montre également la puissance régionale du Parti du peuple Pakistanais, formation qui a vocation à diriger le pays. La tombe de Benazir Bhutto est recouverte de fleurs fraîches chaque jour, témoignant du culte quasi-religieux dont elle fait toujours l'objet dans le fief de la famille Bhutto au coeur du Sindh.

On a fait de Benazir Bhutto une icône féministe, un symbole de la modération en politique. Elle a été deux fois première ministre de la République islamique du Pakistan, de 1988 à 1990 et de 1993 à 1996. Toutefois, elle a aussi par deux fois démis de ses fonctions pour «corruption» et «mauvais usage» du pouvoir. Son époux, Asif Ali Zardari a aussi été poursuivi dans divers pays, notamment en France où il est accusé d'avoir proposé un accord de défense en échange de pots-de-vin. Mis en cause dans une affaire de corruption et de blanchiment d'argent, il a été arrêté en juin 2018 et est actuellement en prison et ne sera pas présent à la cérémonie du 27 décembre. Quant à l'ex-président Pervez Musharraf, qui a été inculpé en 2013 du meurtre de son ex-rivale en politique, a été déclaré fugitif et ses biens confisqués. Le 17 décembre 2019, il est condamné à mort pour haute trahison. Il est mort à Dubaï en 2023.

Le fils de Benazir et d’Asif Ali, Bilawal Bhutto Zardari a repris le flambeau, il dirige aujourd’hui le Parti du peuple pakistanais et a été député de 2018 à 2023 et même ministre des Affaires étrangères d’Avril 2022 à août 2023. Il est à présent dans l’opposition.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 26 décembre 2023

 
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2019, ONU, 27 décembre, Santé Bruno Teissier 2019, ONU, 27 décembre, Santé Bruno Teissier

27 décembre : la Journée internationale de la préparation aux épidémies

La propagation du Covid-19 a mis en évidence une absence d'anticipation en matière d’épidémie. C’est pour  faire prendre conscience de cet état de fait  que l’Assemblée générale de l'ONU a adopté, début décembre 2020, une résolution faisant du 27 décembre la "Journée internationale de la préparation aux épidémies ».

 

La propagation du Covid-19 a mis en évidence une absence d'anticipation en matière d’épidémie. C’est pour  faire prendre conscience de cet état de fait  que l’Assemblée générale de l'ONU a adopté, début décembre 2020, une résolution faisant du 27 décembre la Journée internationale de la préparation aux épidémies.

C’est à la fin de l’année 2019 que la maladie à coronavirus 2019 (dite COVID-19) est apparue à Wuhan, dans la province de Hubei (en Chine centrale), pour ensuite se répandre rapidement dans le reste du monde. La date anniversaire de la révélation de l’épidémie est assez floue (fin novembre ou mi décembre 2019), par hasard, elle convient à la France qui a découvert, rétrospectivement, qu’elle avait eu sur son territoire, un premier cas positif au Covid-19, le 27 décembre 2019.

Les coûts ont été catastrophiques.  Des millions de vies ont été perdues et des centaines de millions de personnes sont tombées malades.  Les économies ont été mises à genoux, les systèmes de santé ont été mis à rude épreuve et des milliers de milliards de dollars ont été engloutis.  La réalisation des objectifs de développement durable a été rudement compromise.  Et les pays en développement ont souvent été abandonnés à leur sort, se voyant hélas refuser les vaccins, les tests ou les traitements dont ils avaient besoin pour protéger leurs populations. 

Le COVID-19 ne sera pas la dernière épidémie ou pandémie que connaîtra l’humanité.  La communauté mondiale doit tirer les dures leçons de la COVID-19. Elle doit améliorer la surveillance pour détecter et suivre de près l’évolution des virus à potentiel épidémique.  Pour cela, il faut des systèmes de santé plus résilients, soutenus par une couverture sanitaire universelle et des personnels de santé bien formés, bien équipés et bien rémunérés. 

Alors que la Chine fait, actuellement, face à une flambée des contaminations après l’abandon de sa politique zéro Covid, les différents pays du monde doivent travailler de concert pour éviter les conséquences désastreuses de l’année 2019.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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Corée du Nord, 1972, constitution, 27 décembre Bruno Teissier Corée du Nord, 1972, constitution, 27 décembre Bruno Teissier

27 décembre : la Corée du Nord célèbre sa constitution et son régime

Le Jour de la Constitution socialiste de la République populaire démocratique de Corée commémore l’adoption en 1972 du texte fondateur du régime nord-coréen.

 

Cette constitution a été adoptée lors de la première session Assemblée populaire suprême le 27 décembre 1972. C’est cette charte qui fait de la Corée un État communiste fondée sur l’idéologie du Juche (développé par son dictateur de l’époque : Kim il Sung). Juche en un ensemble de principes utilisés pour justifier ses décisions politiques : indépendance politique (자주 ; jaju ), l'autosuffisance économique ( 자립 ; jarip ) et autonomie militaire ( 자위 ; jawi). 

La Corée du Nord est basée sur un système de direction monolithique dans lequel le « Grand Leader » (le dictateur) contrôle complètement le Parti des travailleurs coréens (KWP ou le Parti), l'État et l'armée, qui forment les principaux organes directeurs du pays. La justification politique pour justifier la règle d'un seul homme a commencé à être développée au début des années 1950 et systématisée dans les années 1960. 

Selon l'idée du Juche , les masses populaires, en tant que force motrice du développement historique, ont un pouvoir infini de transformer la nature et la société ainsi que de façonner leur propre destin, mais ce pouvoir ne peut être utilisé qu'avec efficacité et pleinement. potentiel lorsqu'ils sont commandés par un chef qui peut présenter une idéologie révolutionnaire et les guider sur la bonne voie. La théorie du grand leader définit le chef comme le cerveau supérieur des masses populaires et en tant que tel, il ou elle occupe une position absolue et joue un rôle décisif dans le développement historique et les luttes révolutionnaires de la classe ouvrière. En outre, la théorie stipule que les masses populaires doivent être fermement unies au dictateur en termes d'idéologie et de volonté et soutenir avec loyauté la direction unique du leader. En outre, les dix principes pour l'établissement du système de direction monolithique du parti, une loi fondamentale placée au-dessus de la constitution et de toutes les autres lois, et similaire au Décalogue ou aux Dix Commandements, confère à Kim Il-sung et Kim Jong-il un statut semblable à celui de Dieu et élabore en dix articles et 60 clauses les principes et des tâches visant à garantir le règne héréditaire de la famille Kim.

C’est aujourd’hui, le Jour de la Constitution socialiste de la République populaire démocratique de Corée ( 조선민주주의인민공화국 사회주의 헌법의 날 ). La constitution a été amendée huit fois : en 1992, 1998, 2009, 2010, 2012, 2013, 2016 et 2019. Elle avait remplacé la première constitution du pays, calquée sur celle de l’URSS, qui a été approuvée en 1948.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 

Kim ll-Sung montre la voie à son fils et successeur, Kim Jong-il (grand-père et père du dictateur actuel)

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