L’Almanach international
Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde
2 juin : Chavouot, la pentecôte des juifs
Avec Pessah et Souccot, Chavouot (שבועות) est une des trois fêtes de pèlerinage du judaïsme. Elle commémore le don fait par Dieu à Moïse du Décalogue et de la Torah. Moins célébrée que d’autres fêtes plus emblématiques du calendrier hébraïque, Chavouot comporte aussi moins de rites. Dès ce soir, début de la fête, il est d’usage de prendre un bain rituel afin de se purifier puis on passe le reste de la nuit à étudier et prier des textes de la Torah ou du Talmud. Une très ancienne coutume veut que l’on décore les synagogues et les maisons avec des plantes et des fleurs pour rappeler que le mont Sinaï s’était couvert de verdure lors du don de la Torah.
Aujourd’hui, jour de Chavouot, on consommera essentiellement des produits lactés et du miel, symboles de la Torah. On confectionnera également de longs pains dont les extrémités se divisent en deux en vue de former quatre angles. De la sorte, on rappelle les deux pains apportés traditionnellement en offrande au Temple pour évoquer la récolte du froment toute récente. On appelle pour cette raison Chavouot « fête des moissons », mais également la « Pentecôte juive » du fait que 49 jours séparent Pessah de Chavouot (comme la Pâque chrétienne de la Pentecôte).
La fête dure deux jours, célébrée depuis le coucher du soleil dimanche 1er juin jusqu'à la tombée de la nuit mardi 3 juin 2025. La date de Chavouot est variable sur la calendrier grégorien : lundi 2 et mardi 3 juin 2025 ; vendredi 22 et samedi 23 mai 2026 ; vendredi 11 et samedi 12 juin 2027…
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 1er juin 2025
Chavouot, par Moritz Daniel Oppenheim
15 janvier : c'est Pongal, la fête indienne des moissons
Particulièrement célébrée par les Tamouls, au sud de l’Inde et en diaspora, ainsi que par les Kéralais, la fête hindoue de Pongal est connue ailleurs en Asie sous d’autres noms…
Avant cette fête hindoue qui dure quatre jours, les extérieurs des maisons ont été repeints et décorés de kolams (en Inde du sud particulièrement), ces motifs géométriques dessinés à même le sol avec de la poudre de riz, enfin offrandes faites à Indra, roi des dieux et divinité des nuages et de la pluie. Demain, on cuisinera le sakkarai pongal à base de riz nouveau, de canne à sucre et de curcuma. Ce plat sucré a donné son nom à la fête, ponga (பொங்கல் ) signifiant « bouillir » (comme l’est le riz) en tamoul.
Vendredi sera entièrement dédié au bétail et aux animaux en général. Les vaches seront spécialement à l’honneur. Elles seront minutieusement lavées, puis décorées de fleurs et de guirlandes, puis nourries. Dans certaines régions, les jeunes filles donnent aux oiseaux des petites boules de riz colorées. Enfin, la tradition veut que l’on organise des courses de taureaux, voire des combats. Le dieu Ganesh et sa mère Parvati sont honorés ce même jour. Enfin, samedi, dernier jour de cette fête, sera l’occasion pour les plus jeunes de rendre hommage à leurs ainés qui les remercient, en retour, d’une pièce de monnaie ou d’une somme d’argent symbolique.
Particulièrement célébrée par les Tamouls, au sud de l’Inde et en diaspora, ainsi que par les Kéralais, la fête de Pongal est connue ailleurs sous d’autres noms : Lohri ( ਲੋਹੜੀ) au Penjab (où elle a débuté lundi dernier ) et en Haryana ; Bhogali Bihu dans l’Assam ; Makar Sankranti (मकरसङ्क्रमणम्e) en Uttar Pradesh, au Bihar et au Népal, ou encore Boghi en Andhra Pradesh.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 14 janvier 2023