L’Almanach international

Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde

Tibet, Chine, Bouddhisme, Nouvel an, Bhoutan Bruno Teissier Tibet, Chine, Bouddhisme, Nouvel an, Bhoutan Bruno Teissier

28 février : le Nouvel an tibétain

Le Losar (བོད་ཀྱི་ལོ་གསར།), le nouvel an tibétain inaugure l’année 2147. Souvent, il coïncide avec le nouvel an chinois. Ce n’est pas le cas cette année où il tombe presqu’un mois plus tard. La date est choisie conformément à l’astrologie tibétaine.

 

Le Losar (བོད་ཀྱི་ལོ་གསར།), le nouvel an tibétain inaugure l’année 2152. Souvent, il coïncide avec le nouvel an chinois. Ce n’est pas le cas cette année où il tombe presqu’un mois plus tard. La date est choisie conformément à l’astrologie tibétaine. En revanche, comme en Chine, cette nouvelle année est placée sous le signe du Serpent de bois femelle.

Avant l'invasion chinoise du Tibet, en 1950, le Losar commençait par une cérémonie rituelle matinale au monastère de Namgyal, sous la conduite du Dalaï Lama et d’autres lamas de haut rang, avec la participation de responsables gouvernementaux, pour honorer le Dharmala (protecteur du dharma) Palden Lhamo. Aujourd’hui, le Tibet étant en deuil de son indépendance, à la demande du Dalaï Lama, le Losar n’est guère fêté par la diaspora. Quant aux festivités de Lhassa, elles sont supervisées par le gouvernement chinois.

En revanche, il est célébré au Bouthan et par certaines populations du Népal, comme les Sherpas. Les familles se préparent pour Losar quelques jours à l'avance en nettoyant soigneusement leurs maisons. Les dettes sont réglées, les querelles sont résolues, de nouveaux vêtements sont acquis. La boisson de circonstance est le chang (bière d'orge) qui est servi chaud. Parce que les mots "tête de mouton" et "début d'année" sonnent de manière similaire en tibétain, il est de coutume de façonner une tête de mouton à partir de beurre coloré comme décoration.

Les Bhoutanais célèbrent aussi la nouvelle année en visitant un monastère et en organisant des tournois de tir à l’arc et de fléchettes. Pique-nique, danses et chants occupent le reste de la journée.

S’ils n’ont guère fêté le Losar, les Tibétains de Dharamsala ont célébré samedi 22 février, le 85e anniversaire de Tenzin Gyatso en tant que Dalaï Lama.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 28 février 2025

 
losar.png
Lire la suite
Bruno Teissier Bruno Teissier

22 novembre : Lhabab Duchen, fête bouddhique tibétaine

La fête de Lhabad Duchen au Tibet, tombe le 22e jour du neuvième mois lunaire du calendrier tibétain, qui en 2024 correspond au 22 novembre du calendrier grégorien. Cette fête bouddhiste célébre la descente du Bouddha du ciel vers la terre.

 

La fête de Lhabad Duchen (ལྷ་བབས་དུས་ཆེན་), au Tibet, tombe le 22e jour du neuvième mois lunaire du calendrier tibétain qui, en 2024, correspond au 22 novembre du calendrier grégorien.

Cette fête bouddhiste célébre la descente du Bouddha du ciel vers la terre après avoir enseigné à sa mère pendant trois mois dans le monde des dieux. Ce jour est férié et chômé au Bhoutan, au Sikkim, dans le nord du Népal… Les monastères restent ouverts. De nombreux pèlerins se rendent à Lhassa, sous la surveillance des autorités chinoises qui occupent le pays.

Les lamas et les moines passent la journée à lire des écrits sacrés et à chanter des mantras pour purifier l’air. Il est d’usage de peindre des échelles sur les rochers autour de nombreux monastères pour symboliser l'événement. Lors de Lha Bab Duchen, les effets des actions positives ou négatives se multiplient, dit-on, par dix millions. Ce jour-là, il fait partie de la tradition bouddhiste tibétaine de s'engager dans des activités vertueuses et de prier.

Cette fête existe aussi dans d'autres pays bouddhistes d'Asie, notamment au Sri Lanka, au Myanmar, en Thaïlande et au Laos, où elle est célébrée quelques semaines plus tôt.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 21 novembre 2024

La descente du Bouddha du Ciel des Trente-Trois vers le monde humain

 
Lire la suite
1995, Tibet, chef spirituel, 17 mai Bruno Teissier 1995, Tibet, chef spirituel, 17 mai Bruno Teissier

17 mai : pour ne pas oublier le panchem-lama

Des manifestations de Tibétains ou d’amis du Tibet se déroulent un peu partout dans le monde, ce 17 mai ou au cours du week-end qui vient, en soutien du panchem-lama, le deuxième plus grand chef spirituel du bouddhisme tibétain, avec le dalaï-lama. Il a été enlevé par le régime communiste chinois, le 17 mai 1995, et n’est plus jamais réapparu.

 

Des manifestations de Tibétains ou d’amis du Tibet se déroulent un peu partout dans le monde, ce 17 mai ou au cours du week-end qui vient. À Paris, un rassemblement aura lieu samedi, 18 mai, place de la Bastille en soutien au panchem-lama, le deuxième plus grand chef spirituel du bouddhisme tibétain, avec le dalaï-lama. Il a été enlevé par le régime communiste chinois, le 17 mai 1995, et n’est plus jamais réapparu.

Depuis le 17 mai 1995, personne n’a vu celui qui n’était encore qu’un petit garçon de six ans, appelé Gedhun Choékyi Nyima, alors âgé de six ans. Ce qui a fait de lui le plus jeune prisonnier politique du monde. Deux jours plus tôt, il venait d’être reconnu par le dalaï-lama comme étant une réincarnation du panchen-lama, ou "grand érudit" en tibétain. Il a été enlevé et amené en Chine avec sa famille. On ne sait pas, aujourd’hui,  s’il est vivant ou mort. On peut juste imaginer le visage qu’il aurait aujourd’hui. Son image a été minutieusement construite en consultation avec des Tibétains, en utilisant des informations exhaustives par l’artiste, Tim Widden. Le 25 avril dernier, on a tout de même fêté ses 35 ans.

À sa place, les autorités chinoises ont nommé un faux panchen-lama pour le remplacer. Une personne qu’on puisse manipuler pour servir les intérêts chinois. L’enjeu est de taille pour Pékin, car si le dalaï-lama participe à la désignation du pandem-lama, cette cooptation est réciproque. Or, Tenzin Gyatso, l’actuel dalaï-lama, qui vit en exil qour échapper à l’emprise chiboise, est aujourd’hui âgé de 88 ans. Il va bientôt falloir lui trouver un successeur, ou plutôt une réincarnation. Pékin veut contrôler cette désignation comme il contrôle le Tibet que les Chinois occupent depuis 1959. L’objectif est l’effacement complet de la culture tibétaine afin d’annihiler toute velléité d’indépendance du Tibet.

༸པཎ་ཆེན་སྐུ་འཕྲེང་ ༡༡ པ་དགེ་འདུན་ཆོས་ཀྱི་ཉི་མ་རིན་པོ་ཆེ་མཆོག་གང་མགྱོགས་སུ་གློད་གྲོལ་བྱ་དགོས། །

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 16 mai 2024

 
Lire la suite