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7 avril : Honen sai, la fête japonaise qui célèbre le phallus

Aujourd’hui, au Japon, on fête Honen sai, un culte de la fertilité qui prend l’allure d’un carnaval dans certaines localités.

 

Aujourd’hui, au Japon, on fête Honen sai (豊年祭) un culte de la fertilité qui prend, à Itami, l’allure d’un carnaval.

C’est à une drôle de cérémonie que vont être conviés aujourd’hui les habitants d’Itami, une ville de la banlieue d’Osaka. Enfants comme adultes, ils vont assister à la procession d’un gigantesque phallus en bois de cyprès qui ne fait pas moins de 2,5 m de long et pèse près de 280 kg. Il est porté par des hommes habillés d’une cape blanche, symbole de pureté et de sainteté. De leur côté, les femmes portent sur les bras de petits phallus en bois censés les protéger du mal et améliorer leur fertilité car c’est le sens de cette fête de la fécondité : célébrer autour de cet appendice géant la fertilité et le renouveau en général. Toute la journée, des gens de tous âges vont ainsi déambuler au rythme des fanfares et des acclamations, exhibant toutes sortes de symboles phalliques, sans aucun complexe et toujours dans la bonne humeur. Si du saké est servi gratuitement durant toute la procession, on propose aussi à la foule de déguster des confiseries en forme de pénis, d’acheter des cartes postales et des gadgets à caractère sexuel, ceci en toute désinvolture.

Beaucoup de villes du japon possèdent leur temple de la fertilité, visité durant l’année par des couples en mal d’enfants et à l’honneur un jour par an lors de la fête de Honen sai célébrée aujourd’hui. De plus en plus, cette fête a aussi vocation à prévenir les maladies sexuellement transmissibles et à récolter des fonds pour la lutte contre le sida.

Pour suivre les fêtes religieuses et traditionnelles, partout dans le monde, consulter l’Almanach des fêtes religieuses

 
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11 janvier : les Japonais prient pour la réussite de leurs affaires

Ce week-end, un million de pèlerins et visiteurs se pressent au sanctuaire Imamiya Ebisu, à Osaka, pour célébrer Ebessan, la divinité des affaires, du commerce et de la pêche. Cette divinité est honorée dans tout le Japon, chaque année du 9 au 11 janvier, mais c’est à Osaka que la foule est la plus nombreuse. Certains y viennent en curieux, pour l’ambiance festive, d’autre viennent vraiment implorer la déesse de favoriser leurs affaires pour toute l’année qui débute ; de prier pour le succès de leur commerce ou espérer la signature d’un gros contrat.

 

Ce week-end, un million de pèlerins et visiteurs se pressent au sanctuaire Imamiya Ebisu, à Osaka, fondé au VIIe siècle, pour célébrer Ebessan, la divinité des affaires, du commerce et de la pêche. Cette divinité est honorée dans tout le Japon, chaque année du 9 au 11 janvier, mais c’est à Osaka que la foule est la plus nombreuse. Certains y viennent en curieux, pour l’ambiance festive, d’autre viennent vraiment implorer la déesse de favoriser leurs affaires pour toute l’année qui débute ; de prier pour le succès de leur commerce ou espérer la signature d’un gros contrat et devenir riche au cours de l’année 2020.

Cette tradition shintoïste date de l'époque d'Edo (XVIIe - XIXe siècles) lorsque Osaka était à son apogée comme cité marchande. C’est la fête de Toka Ebisu (十日戎). La fête débute le 9 janvier. Le 10 janvier est le jour du défilé du Palanquin de la chance, qui rassemble 600 personnalités de la ville, accompagnés de geisha. Le défilé traversent les rues principales du quartier de Naniwa célèbre pour ses activités marchandes. Le 11 janvier est connu comme le jour de « la dernière chance de la chance ». Des stands vendent dans l’enceinte du sanctuaire des petits gâteaux de riz, des porte-bonheur et autres babioles dont les Japonais raffolent.

 Environ 400 stands sont installés pour le festival. On revient du sanctuaire avec des porte-bonheurs et amulettes distribués par les fuku-musume, ces jeunes femmes qui distribuent la bonne fortune qui sont sélectionnées plusieurs mois en amont parmi plus de 3000 candidates, comme pour un concours de beauté. Elle distribuent des branches de bambou ornementées (les fukusasa) aux visiteurs. Ces branches sont supposées apporter une bonne fortune commerciale. 

Pour s’y rendre : Sanctuaire Imamiya Ebisu, 1-6-10 Ebisu Nishi, Naniwa-ku, Osaka - site internet - En train : prenez la ligne JR Kagoshima et descendez à la station Yoshizuka (5 minutes à pied). - En métro : descendre à la station Chiyo Kencho-guchi (5 minutes à pied).

 
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