9 février : en mémoire de 91 migrants disparus en mer il y a un an

 

Le 9 février 2020, un bateau avec 91 personnes à bord a fait naufrage au large de la Libye. Le bateau en détresse au large de la ville de Garabulli, en Libye, avait contacté Alarm phone (Plateforme non gouvernementale d'appel téléphonique de détresse en mer Méditerranée), l'ONG a immédiatement alerté les autorités italiennes, maltaises et libyennes, qui n'ont pas réagi. Aucun secours n’a été porté à cette embarcation en perdition dont les passagers et passagères ont disparu en mer sans laisser traces. Leur mort n’est pas un accident. Les autorités européennes et libyennes étaient bien informées de la détresse des 91 personnes et elles auraient dû intervenir. Ils étaient pour la plupart originaires du Nigeria et du Soudan, tentant de s’éloigner des côtes libyennes et de rejoindre l’Europe via la Méditerranée. 

Depuis quelques années, les entraves à l’action des ONG se multiplient, notamment de la part des autorités italiennes et maltaises. Parfois, ce sont des pêcheurs libyens qui les recueillent…

Plus de 20 000 personnes ont ainsi disparu au fond de la mer depuis 2014, beaucoup d'entre elles lors de "naufrages invisibles". Ces « bateaux fantômes », également appelés « épaves invisibles », sont généralement signalés par des ONG telles que « Alarm Phone » et « Caminando Fronteras ». Ces dernières reçoivent souvent des appels de migrants en détresse en mer et de membres de la famille à la recherche d’un être cher perdu.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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