16 novembre : le dictateur tadjik célèbre ses 28 ans de pouvoir absolu

 

Emomali Rahmon est arrivée au pouvoir le 16 novembre 1994, à la faveur d’une guerre civile qui a suivi l’éclatement de l’URSS. Cet apparatchik, issu des rangs du Parti communiste, s’était imposé au pouvoir en écrasant les partis islamiques. Ce qui lui permet aujourd’hui de se prévaloir du rôle de rempart face aux talibans qui dirige l’Afghanistan, le voisin méridional du pays. Il dirige depuis 28 ans d’une main de fer un petit pays de 9,5 millions d’habitants, très divisé sur le plan ethnique et religieux. Toute vie politique est interdite au Tadjikistan, on n’y tolère aucune opposition, ce qui a permis à Emomali Rahmon de remporter sans problème cinq élections présidentielles. Aujourd’hui, il se targue d’être le président le plus ancien de toutes les ex-républiques soviétiques.

Depuis 2015, le président Emomali Rahmon porte le titre de « fondateur de la paix et de l’unité nationale, leader de la nation ». En 2016, la Journée du président  (Рузи Эмомали Рахмон) a été rajoutée à la liste des fêtes officielles du pays pour honorer celui qui porte aussi le titre de « héros du Tadjikistan ». Jour férié, le 16 novembre demeure toutefois un jour ouvrable dans le secteur privé.

Né en 1952, Emomali Rahmon a aujourd’hui 70 ans et son successeur désigné comme président de la république du Tadjikistan, n’est autre que son propre fils Rustam Emomalii, maire de Douchambe, la capitale. Le dictateur contrôle avec sa famille les principales entreprises du pays, et en particulier la plus grande banque… On comprend que Vladimir Poutine, ait choisi le Tadjikistan pour sa première visite officielle à l’étranger depuis qu’il a lancé sa guerre en Ukraine. Cette kleptocratie d’Asie centrale est un de ses rares soutiens.

Un article de l'Almanach international

 
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