14-15 mars : cette nuit en Iran, c'est la fête du feu

 

Chaharshanbeh Soori ( چهارشنبه‌سوری) est une manifestation qui n’a rien d’islamique mais elle est trop populaire pour être interdite par les autorités, en dépit des débordements qu’elle suscite parfois quand l’opinion est portée à la contestation du régime. Depuis 2023, cette soirée de feux est l’occasion pour les femmes de brûler leur voile en signe de protestation contre le pouvoir.

La tradition remonte à l’époque où la religion zoroastrienne dominait le pays. Des feux sont allumés sur les places publiques, symbole d’espérance en cette fin d’année (le calendrier iranien se termine dans 6 jours). Dans l'ancien Iran, le feu avait une grande importance et il était considéré partout comme un symbole de pureté. Le feu nettoie tout, avec sa chaleur, il réduit les impuretés. Ce mardi soir, après la tombée de la nuit, on saute par dessus les brasiers, on lance des pétards dans les rues, on s’offre des confiseries et on s’échange des vœux sans attendre le Nouvel An, le Nowrouz (le 20 mars, cette année). Cette fête de Tchaharchanbé-Souri qui a lieu à quelques jours de la nouvelle année, est un peu le Noël iranien. Cette fête est aussi marquée par les Kurdes, les Tadjiks et les Azéris, le mardi soir, veille du dernier mercredi de l’année du calendrier persan.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, le 14 mars 2024

 
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