15 mars : il y a dix ans, le début du cauchemar syrien

 

Qui aurait l’idée, en Syrie, de commémorer les dix ans du soulèvement du peuple syrien contre la dictature ? Le 15 mars 2011 commençait ce que l’on croyait être le « printemps syrien », ce sera le début d’une décennie d’enfer.

Ce 15 mars, les habitants de Deraa manifestaient pour réclamer la libération de leurs enfants, des adolescents arrêtés et torturés, certains tués, pour des graffitis hostiles au régime sur le mur de leur collège. Le même jour, des centaines de personnes manifestaient à Damas contre le pouvoir. Trois jours plus tard, ils seront des milliers, dans la lignée du «printemps arabe» initié en Tunisie et en Égypte. En Syrie s’exprimaient le ressentiment et les souffrances accumulés pendant quatre décennies de dictature, celle du père (Hafez el Assad), au pouvoir pendant trente ans, puis du fils (Bachar el Assad), en poste depuis 2000. Les deux dictateurs, père et fils occupent le pouvoir depuis plus d’un demi-siècle. Bachar et son clan ont préféré détruire le pays plutôt que de céder le pouvoir. Un demi-million de Syriens sont morts, plusieurs millions ont quitté le pays. Ceux qui restent vivent dans la misère, excepté les 10 % de privilégiés qui prétendent diriger un pays qui n’existe plus.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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