18 décembre : la journée internationale des migrants

 

La Journée des migrants a été proclamée par l'Assemblée générale le 4 décembre 2000. Elle commémore l'adoption de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, le 18 décembre 1990. Une convention que bien peu d’États ont ratifié à ce jour hormis les pays d’Amérique latine, sauf le Brésil, les pays d’Afriques occidentale, l’Indonésie, le Bangladesh… ainsi que l’Albanie et la Bosnie-Herzégovine, les seules en Europe.

Lorsque l’Assemblée générale des Nations unies proclamait en l’an 2000 que le 18 décembre serait la Journée internationale des migrants, personne n’aurait pu anticiper les vagues sans précédent de réfugiés qui allaient déferler en Europe en 2015, fuyant la Syrie déchirée par la guerre et d’autres zones de conflit au Moyen-Orient et aux alentours ; ni en 2022, les millions d’Ukrainiens fuyant la guerre. Les migrations ne concernent pas que l’Europe, l’agence de l’ONU, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a eu aussi à pendre en charge des réfugiés afghans au Pakistan, Rohingyas au Bangladesh, Vénézuéliens en Colombie…

A l’occasion de cette journée, les Nations Unies invitent ses Etats membres à marquer cette journée en « diffusant des informations sur les droits de l’homme et les libertés fondamentales des migrants, en procédant à des échanges de données d’expérience et en prévoyant des mesures propres à assurer la protection des migrants ».

Le 18-Décembre est surtout marquée par des manifestations dans les grandes métropoles occidentales afin de faire connaitre les revendications des revendications des ONG  travaillant sur le sujet. Celles de LDH par exemple :

À l’occasion de la Journée internationale des migrants, ce 18 décembre, la LDH (Ligue des droits de l’Homme) réaffirme les mesures prioritaires qui devraient figurer dans les projets gouvernementaux  :

– ouverture de voies légales et sûres pour désarmer les trafiquants, faire en sorte que les routes maritimes et terrestres ne soient plus de grands cimetières ;

– régularisation de toutes celles et tous ceux qui vivent et travaillent dans nos territoires ;

– respect des droits les plus fondamentaux (mise à l’abri, santé, accès à l’eau et aux distributions de repas) et fin du harcèlement dont sont victimes les personnes exilées, notamment à Calais ;

– respect du droit d’asile et particulièrement fin des refoulements systématiques aux frontières françaises et des procédures accélérés contraires à la convention de Genève ;

– remise en cause du règlement de Dublin qui condamne des dizaines de milliers de personnes à l’errance en les forçant à demander l’asile dans le premier pays européen où elles ont posé les pieds ;

– respect de l’intérêt supérieur de l’enfant (refus de l’enfermement, non-séparation de leurs parents, droit au séjour des parents étrangers d’enfants français, accès à l’éducation…) ;

– présomption de minorité et mise sous protection pour toute personne mineure dont l’âge est remis en cause, au moins jusqu’à ce que leur âge soit établi via une juste évaluation ;

– arrêt des obligations de quitter le territoire français (OQTF) délivrées de façon de plus en plus systématique par les préfectures, notamment aux jeunes majeurs ;

– fin de la dématérialisation comme seul moyen d’accéder aux droits, notamment au séjour, dans le respect de la décision du Conseil d’Etat en ce domaine ;

– signature de la convention internationale par la France sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille qui est à l’origine de cette journée internationale.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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