13 avril : la Journée des personnes injustement poursuivies dans la Slovaquie communiste

 

La Journée des personnes injustement poursuivies (Deň nespravodlivo stíhaných) est une journée du souvenir qui commémorer la dissolution des monastères en Tchécoslovaquie communiste. En dépit de son appellation officielle, elle ne fait pas référence à l’ensemble des victimes du régime instauré en 1948 qui furent très nombreuses dans toutes les couches de la société et jusque dans les rang du Parti communiste lui-même. Le 13 avril ne concerne que les religieux.

Dans la nuit du 13 au 14 avril 1950, souvent appelée « la nuit barbare », des membres armés de la police d'État et des forces armées ont pris d'assaut 56 monastères dans toute la Slovaquie et ont arrêté tout le monde à l'intérieur. Le but était de dissoudre les monastères et d'interner les moines. Les assauts contre les monastères et les arrestations se sont poursuivis tout au long du mois d’avril 1950, entraînant l’envoi de plus de 2 000 prêtres et moines dans des camps d’internement. La même chose est arrivée à tous les couvents féminins quelques mois plus tard.

La vie religieuse a été rétablie officiellement après l'annonce du parquet général de la République socialiste tchécoslovaque le 29 novembre 1968, qu'il n'y avait aucune base légale permettant de l'interdire. Cependant, sa véritable reprise attendra la révolution dite de velours en 1989, qui a permis la démocratisation de la société et la fin du pouvoir unique du Parti communiste de Tchécoslovaquie.

La Journée des personnes injustement poursuivies est un jour du souvenir officiel, mais il n’est pas férié. Ces marquées par des événements commémoratifs.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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