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Il ya dix ans disparaissait le Journal hebdomadaire, fleuron de la presse indépendante au Maroc

 

Mercredi 27 janvier 2010, en fin de journée, des éléments de la police judiciaire de Casablanca se rendaient au siège du titre de presse, sis boulevard des FAR à Casablanca et ont demandé expressément aux membres du personnel, présents sur les lieux, de quitter les locaux. Ceux-ci étaient mis sous scellés par les policiers. Ainsi s’achevait l’activité du Journal hebdomadaire, fleuron de la presse indépendante au Maroc entre 1997 et 2010. Sa liberté de ton avait fini par incommoder le Palais qui a procédé à son asphyxie financière. Aujourd’hui, les pressions économiques et la menace judiciaire continuent de peser sur ce qui reste de la presse privée. La justice, totalement inféodée au Palais et à l’entourage royal, joue un rôle crucial au Maroc dans la disparition de la liberté de presse qui avait prévalue à la toute fin du règne de Hassan II et au début de celui de son successeur. Aujourd’hui, le roi Mohamed VI a perdu l’essentiel de sa popularité mais, là, on touche le plus tabou des sujets…

Le rapport annuel publié en 2019 par Reporters Sans Frontières (RSF), attribue une place défavorable au Maroc. En effet, comme l’année précédente, le royaume qui n’a semblé faire aucun effort en matière de liberté de presse, se positionne à la 135e place du classement. Selon l’ONG Reporters Sans Frontières, cette zone dite « rouge » où la situation est qualifiée de « difficile » qu’occupe le Maroc, se justifie par « les procès fleuves intentés contre les journalistes ».

Pour en savoir plus sur ce pays, lire la Géopolitique du Maroc par Kader A. Abderrrahim


 
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