Le référendum algérien marque une victoire des hirakistes

 

Les partisans du Hirak – la révolte populaire engagée en février 2019 contre le pouvoir algérien –  avaient appelé au boycott du scrutin. Ils ont été largement entendus car le taux de participation (23,7%) n’a pas atteint le quart du corps électoral. Un minimum historique depuis 1962. 

Les hirakistes militent pour un changement radical de régime, le gouvernement répond en proposant une constitution renforçant certaines libertés mais en confirmant un régime ultra présidentialiste, sans aucune indépendance de la justice.

 Le président Abdelmadjid Tebboune, actuellement hospitalisé en Allemagne (la France étant boycottée), avait espoir que ce rendez-vous électoral lui apporte une légitimité que son investiture contestée ne lui avait pas donné. La date choisie, le 1er novembre 2020, celle de l’anniversaire de la Révolution de novembre, n’avait pas été choisie par hasard. Le pari est raté.

Le oui l’a emporté avec 66% – les islamistes avaient appelé à voter non –. Juridiquement, rien n’empêche le pouvoir de promulguer une constitution avec un si faible taux d’approbation (15 % des inscrits). Le pouvoir algérien peut-il, toutefois, en prendre le risque politique ?

Pour un point sur la situation de l’Algérie, lire : Géopolitique de l’Algérie de Kader A. Abderrahim

 
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