L’Almanach international

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1953, Corée du Nord, États-Unis, 27 juillet, Guerre froide Bruno Teissier 1953, Corée du Nord, États-Unis, 27 juillet, Guerre froide Bruno Teissier

27 juillet : la fin de la guerre de Corée

Chaque 27 juillet, la Corée du Nord fête sa « victoire », le même jour les Américains célèbrent la Journée nationale de l'armistice des vétérans de la guerre de Corée, une commémoration créée par Barak Obama. Cette année, c’est le 70e anniversaire de cet événement.

 

Chaque 27 juillet, la Corée du Nord fête sa « victoire », le même jour les Américains célèbrent la Journée nationale de l'armistice des vétérans de la guerre de Corée (Korean War Veterans National Armistice Day), une commémoration créée par Barak Obama pour honorer 1,8 million d'Américains qui ont combattu pendant la guerre de Corée. Parmi eux, près de 37 000 personnes sont mortes, plus de 103 000 ont été blessées, plus de 7 000 ont été capturées et plus de 8 000 ont été portées disparues. 

Le 27 juillet 1953, ce n’est qu’un armistice qui a été signé, créant une zone démilitarisée entre les deux Corées. Mais la paix n’a jamais été établie, le nord et le sud du pays sont toujours officiellement en guerre. Celle-ci avait débuté le 25 juin 1950 par une tentative d’invasion du Sud, pro-américain par le Nord communiste, soutenu par l’URSS. La Corée fut un des points chauds de la guerre froide. Elle en est aujourd’hui l’ultime vestige.

Chaque 27 juillet, en Corée du Nord, on célèbre le Jour de la Victoire dans la Grande Guerre de Libération de la Patrie (조국해방대전 승전의 날) à grand renfort de défilés militaires, dépôt de fleurs et de gerbes et des spectacles de danse. Aux États-Unis, on organise  des cérémonies à travers le pays, en particulier au Mémorial des anciens combattants de la guerre de Corée à Washington, DC.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1989, 1938, 1923, 1918, Nazisme, Communisme, Démocratie, Guerre froide Bruno Teissier 1989, 1938, 1923, 1918, Nazisme, Communisme, Démocratie, Guerre froide Bruno Teissier

9 novembre : l'impossible fête nationale allemande

Le 9 novembre 1989, le mur de Berlin tombait, amorçant la fin de la Guerre froide. Une date idéale pour célébrer l’Allemagne réconciliée et retrouvée, mais impossible d’en faire la nouvelle fête nationale… car le 9 novembre évoque d’autres journées, plus sombres pour certaines

 

Le 9 novembre 1989, le mur de Berlin tombait mettant fin à 50 années d’antagonismes entre les deux Allemagne et amorçant la fin de la Guerre froide. Une date idéale pour célébrer l’Allemagne réconciliée et retrouvée, mais impossible d’en faire la nouvelle fête nationale… car le 9 novembre évoque d’autres journées, plus sombres pour certaines : En 1938, la « Nuit de cristal » (pogrom contre les juifs), le même jour, en 1923 Adolf Hitler tentait un putsch à Munich. Quelques années auparavant encore, c’est le 9 novembre 1918 que furent proclamés simultanément deux régimes concurrents : la république de Weimar et la République socialiste libre, vite écrasée. Enfin, le 9 novembre 1848 vit l’exécution du parlementaire allemand Robert Blum par les contre-révolutionnaires, après l’insurrection viennoise d’octobre 1848. C’est un peu comme si une seule date racontait l’histoire de l’Allemagne au XXe siècle. Cette date a été baptisée schicksalstag, le jour du Destin ! Le gouvernement lui préféra donc le 3 octobre, date officielle de la réunification en 1990.

Cette année, les cérémonies officielles mettent l’accent sur le 80e anniversaire de la Nuit de cristal. Angela Merkel se rendra notamment à Berlin dans l’une des synagogues profanées à travers tout le pays par les nazis. Au moins 90 Juifs avaient été tués cette nuit-là, et 30 000 déportés vers les camps de concentration.

Mais, c’est aussi le centenaire de l’instauration de la république, celle de Weimar, la mal aimée… dont on évitera de parler. À tort, car c’était pourtant une première expérience de démocratie en Allemagne. Ce régime a notamment donné le droit de vote aux femmes et permis bien des progrès sociaux.

Hitler, en 1923, et Goebbels, en 1938, n’avait pas choisi le 9 novembre par hasard. L’extrême droite tente toujours de s’approprier le 9 novembre. Cette année encore, les autorités berlinoises ont dû interdire une manifestation prévue par l’extrême droite qui voulait organiser aujourd’hui une « marche du deuil pour les victimes de la politique ».

L’an prochain, on fêtera les 30 ans de la chute du mur.

 
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