L’Almanach international

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2008, Palestine, Israël, 19 janvier, cessez-le-feu Bruno Teissier 2008, Palestine, Israël, 19 janvier, cessez-le-feu Bruno Teissier

19 janvier : journée de Gaza en Iran

Leș autorités iraniennes qui ne manquent pas une occasion de conspuer Israël, les États-Unis et l’Occident en général, observent chaque 19 janvier, une Journée de Gaza en Iran. Cette année où Gaza est en train d’être totalement détruite par l’armée israélienne, la journée prend en Iran une dimension particulière qui s’inscrit dans la propagande du régime et son soutien au Hamas, aux houthis, au dictateur de Damas, au Hezbollah libanais… alors que ce matin l’Iran bombarde le Kurdistan !

 

Leș autorités iraniennes qui ne manquent pas une occasion de conspuer Israël, les États-Unis et l’Occident en général, observent chaque 19 janvier, une Journée de Gaza en Iran (روز غزه در ایران). Cette année où Gaza est en train d’être totalement détruite par l’armée israélienne, la journée prend en Iran, comme ailleurs, une dimension particulière qui s’inscrit dans la propagande du régime et son soutien au Hamas, aux houthis, au dictateur de Damas, au Hezbollah libanais… alors que ce matin l’Iran bombarde le Kurdistan !

Cette journée de soutien à Gaza fait référence à une autre guerre que celle d’octobre 2023. Il s’agit de l’opération Plomb Durci, lancée par  Israël en réaction à des frappes du Hamas. elle a commencé le 27 décembre 2008 par des frappes aériennes, suivi d’une  invasion terrestre le 2 janvier 2009. Le 11 janvier, Tsahal commençait à pénétrer dans la ville de Gaza. Mais, le 17 janvier, Israël déclarait un cessez-le-feu unilatéral qui est entré en vigueur le lendemain. Le lendemain du cessez-le-feu, l'Assemblée consultative islamique (le parlement iranien) déclarait le 19 janvier « Journée de Gaza » pour exprimer « la solidarité du peuple iranien avec les Palestiniens ».

Le Jour de Gaza est un jour de commémoration annuel observé en Iran le 29 dey du calendrier solaire hégirien, qui coïncide, en principe, avec le 19 janvier du calendrier grégorien.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 18 janvier 2024

 
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2008, Kosovo, 17 février, indépendance Bruno Teissier 2008, Kosovo, 17 février, indépendance Bruno Teissier

17 février : le Kosovo, État adolescent, fête ses 15 ans

Le Kosovo fête ses quinze ans et son indépendance n’est pas encore unanimement admise. En 2023, seuls les deux tiers des États dans le monde reconnaissaient ce pays de 2 millions d’habitants. L’Histoire en avait fait une province de la Serbie alors que sa population actuelle (90 % d’Albanais) aurait pu le faire rattacher à l’Albanie. Finalement, le 17 février 2008, c’est son indépendance qui a été proclamée.

 

Le Kosovo fête ses quinze ans et son indépendance n’est pas encore unanimement admise. En 2023, seuls les deux tiers des États dans le monde reconnaissaient ce pays de 2 millions d’habitants. L’Histoire avait fait de ce territoire une province de la Serbie alors que sa population actuelle (90 % d’Albanais) aurait pu le faire rattacher à l’Albanie.

Dans la Yougoslavie communiste, le Kosovo avait un statut de province autonome du fait de la présence déjà très forte d’Albanais, les populations serbes ayant migré vers le nord, au cours des siècles. Aujourd’hui, sur les 120 000 Serbes vivant encore au Kosovo, seules 40 000 personnes, établies à la frontière nord, rejettent leur statut de citoyen de la république du Kosovo, un État né le 17 février 2008 sous les parrainages de l’ONU et de l’OTAN. La vie politique de ce petit pays, sapée par la corruption des élites, a longtemps été très chaotique. En 2018, pour son dixième anniversaire, le pays s’est offert une armée. Avec l’arrivée au pouvoir d’Albin Kurti, comme premier ministre en mars 2021, le gouvernement s’est attaqué sérieusement à la corruption et la situation s’est stabilisée hormis les relations de la minorité serbe avec Prishtina.

Ce Jour de l'Indépendance (Dita e Pavarësisë) est la fête nationale du Kosovo.

Le 17 février 2008, l'Assemblée de la République du Kosovo votait à l’unanimité des présents, la déclaration d'indépendance de la République du Kosovo.  109 députés ont participé au vote sur un total de 120, mais aucun député serbe n'a participé à cette session. Le Kosovo a été immédiatement reconnu par de nombreux pays du monde. Le premier a été l'Afghanistan, suivi du Costa Rica, de l'Albanie, du Royaume-Uni, des États-Unis, de la France… En octobre 2008, la Serbie a demandé un avis consultatif à la Cour internationale de justice, qui a conclu le 22 juillet 2010 que la déclaration d'indépendance du Kosovo ne violait pas le droit international.

Le pays n’est pourtant reconnu ni par la Serbie ni par la Russie. Cette dernière s’est toutefois servie de cet exemple pour reconnaître de manière unilatérale des républiques d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud ainsi que les deux républiques fantoches du Donbass. Au sein de l’UE, la résistance à reconnaitre le Kosovo de la part de pays comme l’Espagne, la Grèce, la Slovaquie, Chypre et la Roumanie, tient bien plus à des considérations géopolitiques internes qui leur sont propres qu’à un examen de la situation. À ce jour, sur les 193 membres souverains des Nations unies, 136 ont reconnu l'indépendance du Kosovo, 44 pays sont contre et 13 autres se sont abstenus.

Le 17 février 2008, l'hymne du Kosovo, composé par Mendi Mengjiçi, a été chanté pour la première fois lors de la séance de proclamation de l'indépendance du Kosovo. Quant au drapeau national, ses étoiles blanches symbolisent les différentes communautés vivant au Kosovo, la carte jaune évoque les richesses du Kosovo, tandis que la couleur bleue symbolise l'Europe.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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2008, Grèce, 6 décembre, gauche, manifestation politique Bruno Teissier 2008, Grèce, 6 décembre, gauche, manifestation politique Bruno Teissier

6 décembre : rassemblement commémoratif de la gauche et de la jeunesse grecque

Chaque année, le quartier étudiant de l’Exarchia, à Athènes, se soulève en mémoire d'Alexis Grigoropoulos, un adolescent de 15 ans, tué par balle par un policier le 6 décembre 2008.

 

Chaque année depuis 2009, le quartier étudiant de l’Exarchia, à Athènes, se soulève en mémoire d'Alexis Grigoropoulos, tué par un policier le 6 décembre 2008. Après une brève altercation verbale entre Alexis et un policier, le garçon de 15 ans a été assassiné sur-le-champ par ce dernier qui lui tire trois balles, dont une en plein cœur. L'adolescent faisait partie d'un groupe de 30 jeunes qui lançaient des pierres contre un véhicule de police patrouillant dans ce quartier d’Exarchia. Le premier ministre de l’époque, Antonis Samaras (droite nationaliste) avait envoyé la police mater un quartier connu comme un haut lieu de la résistance à l’époque de la dictature militaire et qui a la réputation d’être un fief anarchiste dans la capitale grecque. La gauche au pouvoir n’a guère calmé ce quartier qui traditionnellement se soulève chaque 17 novembre et désormais chaque 6 décembre. C’est-à-dire, aujourd’hui à 17h.

Les manifestations ont repris de l’ampleur avec l’arrivée au pouvoir de Kyriakos Mitsotakis (droite) le 8 juillet 2019. Quelques jours plus tard, le 29 juillet, la peine d’Épaminondas Korkonéas, le meurtrier, condamné en première instance, en 2010, à la prison à vie (une première dans l’histoire de la Grèce où la police est généralement protégée par les tribunaux.) a été réduite à treize ans de prison. Ce revirement de la justice grecque a provoqué de nouvelles manifestations. Lors de la première audience de l'appel, qui avait commencé en décembre 2016, Korkonéas déclarait au tribunal qu'il était innocent, et qu’il ne comptait nullement s’excuser de son geste. Malgré cela, sa mise en liberté ne devrait pas tarder.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 6 décembre 2021

 
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2008, Canada Bruno Teissier 2008, Canada Bruno Teissier

11 juin : jour de mémoire au Canada pour les enfants autochtones enlevés à leur famille

Chaque année le 11 juin le Canada honore la mémoire des 150 000 enfants autochtones qui ont été enlevés de force de leur foyer pour être placés dans des pensionnats indiens à partir des années 1870 jusqu’au milieu des années 1990.

 

Chaque année, le 11 juin, le Canada honore la mémoire des 150 000 enfants autochtones qui ont été enlevés de force de leur foyer pour être placés dans des pensionnats indiens à partir des années 1870 jusqu’au milieu des années 1990.

« Nos rêves comptent aussi », c’est le nom de la campagne que mène tous les ans, à cette même date, la Société de soutien à l’enfance et à la famille des premières nations du Canada (autrement dit des autochtones). Enfants et adultes sont incités à adresser au Premier ministre ou au député de leur circonscription une lettre réclamant l’équité culturelle pour les enfants des populations amérindiennes. D’autres organisent des marches de soutien à cette campagne.

Tout a commencé un 11 juin 2008 lorsque le Premier ministre Stephen Harper a pris la parole à la Chambre des communes afin de présenter des excuses aux autochtones pour le grave préjudice subi par certains d’entre eux, envoyés de force dans des pensionnats. En effet, dès le but du XXe siècle, le système retirait les jeunes enfants autochtones de leur famille et les envoyait dans des établissements, souvent éloignés de leur communauté, afin de les isoler de leur famille et de leur culture en vue de les forcer à s’assimiler à la culture dominante. Depuis, chaque année, le Canada célèbre le 11 juin au titre de la Journée nationale de réconciliation. Un jour férié est à l’étude a annoncé Justin Trudeau…

La découverte, le 28 mai 2021, des ossements de 215 enfants autochtone enfouis dans une fosse commune d’un ancien pensionnat pour autochtones à Kamloops (Colombie-Britannique), le plus grand qu’ait connu le Canada, a provoqué une onde de choc dans tout le pays. Mal nourris, mal chauffés, mal soignés : les enfants autochtones mouraient souvent de maladies, notamment de la tuberculose, ou en tentant de s'enfuir des pensionnats, mais les archives sont la plupart du temps incomplètes ou manquantes. Créé en 1890 et géré par l'Église catholique puis par le gouvernement fédéral, le pensionnat de Kamloops a fermé ses portes en 1978. D'autres pensionnats, environ 140 au total, ont perduré jusqu'en 1996, année de fermeture du dernier d’entre eux. Déjà en 2015, une commission nationale d’enquête avait qualifié ce système de « génocide culturel ».

 
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