L’Almanach international

Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde

15 septembre : la fête d’indépendance des États d’Amérique centrale

La date du 15 septembre ne concerne ni le Panama ni le Bélize, mais tous les autres États d’Amérique centrale fêtent leur indépendance le même jour en souvenir du 15 septembre 1821, jour où la capitainerie générale du Guatemala, qui chapeautait l’Amérique centrale au nom de la Couronne espagnole, a déclaré son indépendance. Une grande course à la torche parcourt les cinq États de l’isthme pour commémorer l’événement.

 

La date du 15 septembre ne concerne ni le Panama ni le Bélize, mais tous les autres États d’Amérique centrale fêtent leur indépendance le même jour en souvenir du 15 septembre 1821, jour où la capitainerie générale du Guatemala, qui chapeautait l’Amérique centrale au nom de la Couronne espagnole, a déclaré son indépendance. Ce Día de la Independencia, correspond dans chacun d’eux à la fête nationale.

En vérité, les différente composante de cette entité politique ont obtenu leur indépendance à l’égard de Madrid mais sont restées regroupée au sein d’une entité politique plus vaste. Après avoir été très brièvement intégré à l’Empire mexicain d'Iturbe, les anciens territoires de la capitainerie générale du Guatemala ont formé les Provinces Unies d'Amérique centrale, une république fédérale basée sur le modèle des États-Unis, avec pour capitale d’abord Guatemala puis San Salvador. Formée en 1823, elle a duré jusqu’en 1839. Le Nicaragua déclara son indépendance dès 1838. Le Costa Rica et le Honduras lui ont emboîté le pas et la République s’est effondrée avec le départ du Salvador puis du Guatemala en novembre 1839, date de la véritable indépendance de chacun des cinq États concernés.

La célébration commence un jour avant la fête réelle – le 14 septembre avec l’"Antorcha de la Independencia" – un relais de torche commémorant un événement historique datant de 1821 quand María Dolores Bedoya a couru dans les rues du Guatemala portant une torche comme symbole de la liberté future. Aujourd'hui, cinq pays d'Amérique centrale reconstituent l'acte héroïque. Au Guatemala, le relais implique toutes les régions alors que les coureurs sont encouragés par de grandes foules qui se rassemblent le long de la route. Le sommet de la célébration tombe le 15 septembre – le jour même de l'indépendance. La course de la torche part du Monument aux Próceres ubicado au Guatemala, et se termine au Costa Rica, dans la ville de Cartago, qui était la capitale du Costa Rica, à l’époque.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 

L’Antorcha de la Independencia (photo : Université populaire du Guatemala)

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1821, Grèce, culte de la Vierge, orthodoxes, 25 mars Bruno Teissier 1821, Grèce, culte de la Vierge, orthodoxes, 25 mars Bruno Teissier

25 mars : pèlerinage à Tinos pour la fête nationale grecque

La date de la commémoration nationale, le 25 mars, quant à elle, n’a pas été choisie par hasard : les orthodoxes grecs célèbrant aujourd’hui l’une de leurs principales fêtes, l’Annonciation.

 

L’île de Tinos, l’une des plus grandes îles des Cyclades, est certainement le lieu de pèlerinage le plus important de la Grèce contemporaine. Son sanctuaire marial (Panagia) attire des foules nombreuses le 25 mars, traditionnellement fête de l’Annonciation (Ευαγγελισμός), ainsi que le 15 août (fête de l’Assomption), qui ne font pas démentir cette réputation de « Lourdes grec » qu’on lui prête. On vient de tout le pays toucher l’icône « miraculeuse » (représentant l’Annonciation) et lui demander certaines grâces, qu’il s’agisse de guérison ou de la réussite à un examen ! On est loin de la ferveur nationaliste qui a entouré sa découverte en 1821, sous un sanctuaire primitif, alors que la Grèce tentait, par les armes, de se libérer de quatre siècles d’occupation ottomane. Les Grecs ont vu dans cette redécouverte de l’icône disparue comme un signe qui valorisait, en quelque sorte, la dimension chrétienne de leur identité et de leur combat. Tout naturellement, c’est cette même date du 25 mars qui a été choisie pour incarner cette connivence du religieux et du politique, au travers de la fête nationale grecque ! Le sanctuaire abrite aussi un mausolée dédié aux marins soldats de l’Elli, un navire de guerre coulé par les Italiens lors de la deuxième guerre mondiale.

En effet, c’est aujourd’hui la fête nationale grecque (ελληνική εθνική εορτή). À Athènes, la journée fériée débute par une messe solennelle célébrée en l’église Saint-Denys-l’Aréopagite, par le Primat de Grèce, à laquelle assiste toute la classe politique. Les Grecs célèbrent ce jour de 1821 où un évêque grec de Patras aurait levé l’étendard de la révolte contre l’occupation ottomane. Ce geste n’était pas le premier et l’indépendance ne sera acquise que bien plus tard. La date de la commémoration nationale, le 25 mars, quant à elle, n’a pas été choisie par hasard : les orthodoxes grecs célébrant aujourd’hui l’une de leurs principales fêtes, l’Annonciation. C’est dans l’île de Tinos que se déroule le principal pèlerinage lié à cette fête.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 mars 2022

 

“Germanos, le métropolite de Patras, bénit le drapeau de la Révolution”, œuvre de Theodoros Vryzakis, 1865, National Art Gallery and Alexandros Soutzos Museum, Athènes

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1821, Panama, 10 novembre, indépendance Bruno Teissier 1821, Panama, 10 novembre, indépendance Bruno Teissier

10 novembre : il y a 200 ans, le Panama se soulevait contre l’Espagne

C’est le jour du soulèvement de Los Santos qui permis au pays de déclarer sa première indépendance

 

Le 10 novembre est célébré chaque année au Panama comme le jour du soulèvement de Los Santos. Ce jour férié commémore le début de la lutte du Panama pour l'indépendance vis-à-vis de l'Espagne en 1821.

C’est une jeune femme qui a poussé selon la terminologie locale le premier cri (grito) de l’indépendance (El Primer Grito de Independencia de la Villa de Los Santos). Il a eu lieu à La Villa de los Santos. La jeune femme s’appelait Rufina Alfaro qui vivait dans un petit village près de Los Santos. Le 10 novembre 1821, elle a pris la tête d’un groupe de Panaméens, criant « Viva la Libertad » (Vive la liberté). Des gens armés de bâtons et de pierres se sont emparés des casernes espagnoles sans verser une seule goutte de sang. Ce récit est quelque peu légendaire mais le soulèvement de Los Santos a bel et bien eu lieu. Il a permis à des citoyens de la péninsule d'Azuero de déclarer leur indépendance à l’égard de l'Espagne. Cependant, le Panama va être intégré à une Grande Colombie dont il ne se séparera que le 3 novembre 1903. Le pays célèbre donc deux indépendances.

Le Jour de l'Insurrection de Los Santos est l'une des Fiestas Patrias du Panama - des jours fériés dédiés à la lutte du pays pour l'indépendance qui rythme le mois de novembre. Il est largement célébré dans tout le Panama avec des défilés colorés, de la musique et des danses folkloriques, des événements culturels et d'autres festivités.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 9 novembre 2021

 
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15 septembre : 200 ans d'indépendance en Amérique centrale

Cinq États d’Amérique centrale (Guatemala, Salvador, Honduras, Nicaragua et Costa Rica) fête aujourd’hui le bicentenaire de leur indépendance.

 

Aujourd’hui, cinq États d’Amérique centrale (Guatemala, Salvador, Honduras, Nicaragua et Costa Rica) fêtent le bicentenaire de leur indépendance. Chacun a, d’ailleurs, fait du 15 septembre sa fête nationale. 

Le 15 septembre 1821, le Chiapas proclamait son indépendance par rapport à l'Espagne. Cette décision est aussitôt imitée par la province du Guatemala, puis par les autres provinces qui deviendront les États que nous connaissons aujourd’hui. L’ensemble va être très vite absorbé par l’Empire du Mexique. Ensuite tous, sauf le Chiapas, vote pour se  séparer du Mexique et forment, le 15 septembre 1824, les Provinces-Unies d’Amérique centrale qui éclatera en 1838 à l’issue d’une guerre civile. C’est ce dernier conflit qui a véritablement fait apparaître les cinq États sur la carte du monde. Néanmoins, c’est la date du 15 septembre 1821 qu’ils ont tous retenu comme date d’indépendance. Dans chacun des cinq pays, ce Día de la Independencia est un jour férié, occasion de manifestations patriotiques tant officielles que populaires. 

Cependant, les historiens invitent à relativiser l’élan populaire de 1821. La séparation politique d'avec l'Espagne découlait principalement des intérêts économiques d'une élite urbaine, qui ignorait le reste de la population.

Ce soir, le Mexique, célèbre lui aussi le « premier cri » de son indépendance, mais en référence à ce même jour de l’année 1810, un autre 15 septembre qui inspirera, onze ans plus tard, ses petits voisins.

 
Sur le drapeau du Guatemala figure la formule : « Libertad 15 de septiembre de 1821 »

Sur le drapeau du Guatemala figure la formule : « Libertad 15 de septiembre de 1821 »

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1821, Pérou, 28 juillet Bruno Teissier 1821, Pérou, 28 juillet Bruno Teissier

28 juillet : le Pérou fête son bicentenaire et intronise un nouveau président

Le Pérou célèbre les deux cents ans de son indépendance par deux jours de fête. Son nouveau président prendra ses fonctions le lendemain, 29 juillet. Il prêtera symboliquement serment dans la pampa de la Quinua, site de la célèbre bataille de Ayacucho.

 

Le Pérou célèbre les deux cents ans de son indépendance par deux jours de fête. Son nouveau président prendra ses fonctions demain, 29 juillet. Il prêtera symboliquement serment demain dans la pampa de la Quinua, site de la célèbre bataille d’Ayacucho. Des dirigeants de pays voisins ainsi que le roi Felipe VI d'Espagne participeront à la cérémonie.

Le pays a obtenu son indépendance grâce au général hispano-argentin José de San Martín qui a envahi le Pérou et occupaé la capitale Lima avant de déclarer l'indépendance du Pérou le 28 juillet 1821. C’est l'anniversaire de cet événement qui est célébré comme le jour de l'indépendance du Pérou.

Les célébrations du Jour de l'Indépendance au Pérou (Día de la Independencia del Perú) durent officiellement deux jours, désignés conjointement sous le nom de Fiestas Patrias peruanas (« Fêtes nationales péruviennes »). Le 28 juillet, les Péruviens célèbrent l'indépendance du pays et le 29 juillet, ils honorent les Forces armées et la Police nationale du Pérou. Pendant tout le mois de juillet, les foyers, les institutions publiques et privées, les écoles, les immeubles de bureaux et les restaurants arborent le drapeau national, ce qui est obligatoire.

La célébration de la fête de l'indépendance du Pérou commence à l'aube du 28 juillet , par  21 canons qui saluent l'anniversaire de la naissance du Pérou comme nation indépendante. Il y a deux cents ans jour pour jour. La journée se poursuit avec une messe de Te Deum célébrée par l'archevêque de Lima, puis le discours à la nation prononcé par le président à l'invitation du Congrès de la République du Pérou. Cette année, c’est un nouveau président, Pedro Castillo, un communiste, élu ce mois-ci face à une femme politique corrompue et d’extrême droite.

La célébration de la fête de l'indépendance se poursuit le 29 juillet, avec pour point culminant :  le grand défilé militaire à Lima qui mobilise les trois branches des forces armées péruviennes, ainsi que la police nationale. Cependant, le chef du commandement conjoint des forces armées du Pérou, le général d'armée César Astudillo, a démissionné 3 jours après l’élection du nouveau président.

 
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1821, Grèce, 25 mars, indépendance Bruno Teissier 1821, Grèce, 25 mars, indépendance Bruno Teissier

25 mars : les Grecs du monde entier célèbrent le bicentenaire leur révolution

D’Odessa à Ottawa, en passant par New York et Salonique, partout les Grecs célèbrent ce jour de 1821, où un évêque grec de Patras aurait levé l’étendard de la révolte contre  l’occupation ottomane.

 

La Grèce fête les 200 ans du début de sa lutte pour l’indépendance. Cela aurait dû être une grande célébration internationale, l’épidémie de covid a tout remis en cause. Certains chefs d’État, comme le président Macron ont dû annuler leur venue. Comme chaque année, la fête nationale grecque (ελληνική εθνική εορτή) débute par une messe solennelle célébrée en l’église Saint-Deny l’Aréopagite, à Athènes, par le Primat de Grèce, à laquelle assiste toute la classe politique. Ensuite, le président de la République dépose une gerbe sur la tombe du soldat inconnu. Des membres de la communauté grecque de Paris font de même à l’Arc de triomphe. Il s’ensuit un défilé militaire dans les rues d’Athènes, qui débute par les evzones, mais se limitera aux troupes à pied, crise sanitaire et crise économique obligent. Cette année, comme l’année dernière, pas de défilé des étudiants au milieu de la foule. L'ambiance n'y est pas. Les Grecs sont invités à suivre la cérémonie devant leur téléviseur.

Triste bicentenaire qui aurait dû être une fête extraordinaire : cette année la traditionnelle Greek Parade sur la 5e avenue de New York est, elle aussi, annulée. D’Odessa à Ottawa, en passant par Salonique, partout pourtant les Grecs célèbrent ce jour de 1821, où un évêque grec de Patras aurait levé l’étendard de la révolte contre l’occupation ottomane. Ce geste n’était pas le premier et l’indépendance ne sera acquise que bien plus tard et elle sera toujours perçue comme incomplète, ne serait-ce qu’à cause de la situation de Chypre. Ainsi, comme au Mexique, préfère-t-on célébrer un premier cri d’indépendance, fut-il mythique que les débuts de l’État grec.

Quant à la date de la commémoration nationale, le 25 mars, elle n’a pas été choisie par hasard : les orthodoxes grecs célèbrent aujourd’hui l’une de leurs principales fêtes religieuse, l’Annonciation à Marie (ο Ευαγγελισμός της Μαρίας), notamment à Tinos.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 mars 2021

 
La parade du Greek Day de Melbourne, Australie, en 2019

La parade du Greek Day de Melbourne, Australie, en 2019

Ce 25 mars, l’Opéra de Sydney aux couleurs de la Grèce

Ce 25 mars, l’Opéra de Sydney aux couleurs de la Grèce

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